Conformément à l’arrêté communal N° E1/204/SG-SECP/SA du 28 août 2015, le maire de la commune d’Akpro-Missérété Michel Bahou, a procédé mercredi à la maison des jeunes et loisirs d’Akpro-Missérété, à l’installation des conseils locaux de sa commune.
Mais l’élection du chef quartier de Gbèdji dans l’arrondissement central d’Akpro-Missérété a suscité hier de vives polémiques puisque le chef quartier élu par la liste majoritaire, en la personne de Sognigbé Ahoussinou Joseph, a été contesté par les élus locaux de la liste minoritaire de l’And. En effet, le conseil local de Gbèdji compte cinq conseillers locaux, dont trois sont du Prd et deux de l’And. Mais il se fait qu’un conseiller de la liste du Prd a fait allégeance à la liste minoritaire de l’And et ce dernier a été porté par cette liste pour briguer le fauteuil de chef quartier de Gbèdji. Malheureusement, les membres du bureau chargé d’installer le conseil local et d’élire le chef quartier se sont opposés en mettant en exergue les dispositions de l’article 415 alinéa 2 du code électoral « Le chef de village ou de quartier de ville est proposé par la liste ayant obtenu la majorité absolue des conseillers de village ou de quartier de ville ». ce qui a été entériné par le maire Michel Bahou joint au téléphone « le préfet a envoyé un message en nous demandant d’installer les conseils de village et de quartier de ville suite à la proclamation des résultats de la Cena…dans les autres localités il n’y a pas eu d’accrochage mais par contre, il y a certains conseillers qui ne maitrisent pas les textes surtout par rapport à l’article 415…c’est la Cour suprême qui est la seule institution capable de nous départager ».
Mais d’avis contraire, les conseillers dissidents n’entendent pas démordre. A travers leur porte-parole, Aloukou Dossou, conseiller Prd dissident et candidat au poste de chef quartier, les élections ne se sont pas déroulées convenablement. Selon ses propos, les conseillers dissidents auraient été interdits de participer au vote. C’est ainsi qu’il a brandi l’arrêté communal du 28 août 2015 qui dispose en son article 3 que « le bureau est chargé d’installer le conseil local et d’organiser l’élection du chef du quartier conformément à l’article 415-1 du code électoral, en enregistrant le candidat du parti majoritaire et en suscitant la candidature là où aucun parti ou alliance de partis n’a obtenu la majorité ». Face à cette situation, les deux conseillers de l’And et celui du Prd dissident veulent s’en remettre dans les jours à venir à l’arbitrage de la Cour suprême. Signalons que, suite à l’élection du chef quartier, le procès verbal a été déchiré et des échauffourées ont vu le jour à Gbèdji avec pour corolaire des pneus brûlés et des voies d’accès à Gbèdji barricadées. Mais l’accalmie est survenue grâce à la descente des éléments de la brigade de gendarmerie d’Akpro-Missérété