Les cours et tribunaux du Bénin seront à nouveaux paralysés. Et ce, à partir de demain mardi 08 septembre 2015 pour trois jours. Les magistrats, observent à partir de demain une grève de 72 heures déclenchée par leur syndicat, l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab). Cette nouvelle grève des magistrats béninois est la conséquence de la non satisfaction par le gouvernement du président Thomas Boni Yayi de la revendication des hommes en toge noire.
Il faut dire que les magistrats béninois exigent la révocation de tous les actes administratifs pris par les autorités de Cotonou dans le cadre du concours de recrutement de quarante (40) auditeurs de justice. L’Unamab estime, en effet, que ces actes sont illégaux et contraires aux textes régissant l’organisant des concours de recrutement dans le secteur judiciaire qui disent que les concours doivent être organisés par le ministère de la justice et non celui de la fonction publique comme cela est en train d’être fait. Aussi, les responsables syndicaux devraient être associés à l’organisation pour garantir une certaine transparence. Mais contre toute attente, l’Unamab est écartée de ce concours de recrutement. Ce qui a amené les responsables de ce syndicat lors d’un point de presse le 31 août dernier à alerter l’opinion publique nationale et internationale sur les risques de fraudes qui planent sur ce concours.
Précisons que lors de ce point de presse, les magistrats avaient donné un ultimatum d’une semaine pour rapporter ses actes. Mais à l’expiration de ce délai, le Gouvernement n’a pas rapporté les actes querellés. Et comme averti, les magistrats ont donc décidé de déclencher une grève d’avertissement de 72 heures.
Dans la motion qu’ils ont déposée au Garde des Sceaux, ministre de la justice, les magistrats prennent l’opinion publique nationale et internationale à témoin et rendent le gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de cette fâcheuse situation.