Au Burkina Faso, l’impatience a gagné les autres corps de l’armée du Pays. En effet, le coup d’Etat tant décrié qui avait été mené par le Régiment de sécurité présidentiel n’est visiblement pas du goût des autres régiments de l’armée. Jusque là restés discrets les autres corps de l’armée semblent avoir perdu patience face aux négociations qui traînent.
Dans un communiqué relayé par RFI, les responsables des forces armées affirment que des militaires avancent vers Ouagadougou pour désarmer le RSP et tenter de restaurer la transition. Dans le communiqué en question il est demandé aux soldats du RSP de «déposer les armes et de rejoindre le camp Sangoulé Lamizana», pour éviter toute effusion de sang. S’avance-t-on vers une confrontation militaire dans le pays? Quel peut-être l’issue d’une telle confrontation.
Rappelons que la médiation conduite par le président sénégalais Macky Sall et le président béninois Boni Yayi a accouché d’un projet d’accord majoritairement rejeté par la société civile et le peuple burkinabè pour qui il ne saurait y avoir d’amnistie pour des putschistes qui ont causé la mort d’une dizaine de personnes et de nombreux blessés. Pour eux, le général Diendéré et ses hommes seront tenus responsables d’un éventuel embrasement du pays.