En toute discrétion, la Commission électorale nationale autonome (Cena) a dévoilé la date de dépôt des candidatures pour le compte de l’élection présidentielle de 2016. Une date loin d’être conforme aux dispositions du code électoral. C’est la consternation totale.
La Cena vient de faire encore parler d’elle. Ce qui pose problème ici, c’est le calendrier qu’elle a publié, surtout celui relatif à la date de dépôt de candidature pour le compte de l’élection présidentielle de février 2016. Une décision qui fait du bruit dans le landerneau. Selon ce calendrier, la commission électorale nationale autonome (Cena) fixe le dépôt des candidatures au 09 janvier 2016 pour prendre fin le 12 du même mois. Cette date viole purement et simplement les dispositions de la loi n° 2013-06 du 25 novembre 2013 portant code électoral en République du Bénin. Et pourtant! Le code est clair sur cette question. En son article 44, le code électoral stipule que la déclaration de candidature est déposée quarante-cinq(45) jours avant la date fixée pour le démarrage de la campagne électorale. Or, dans le même calendrier, la Cena fixe la date du démarrage de la campagne pour le 12 février. Etonnant. Deux(02) bonnes semaines sont omises et laissées pour compte par ce calendrier. Cette décision laisse perplexe le citoyen lambda et continue de faire rebondir plus d’un. Comment comprendre une telle décision de la Cena? Seuls les commissaires et surtout Emmanuel Tiando, président de l’institution, peuvent expliquer cette acrobatie voire ce coup de force qui, comme le murmurent certaines indiscrétions, est fait exprès. L’autre chose qui fait débat est la manière dont le chronogramme a été dévoilé. A la place d’une cérémonie officielle, dûment organisée en présence des acteurs politiques, des membres de la société civile pour ne citer que ceux-là, la Commission électorale nationale autonome(Cena) a profité d’une simple visite de travail de la délégation de Pnud pour dévoiler ce fameux calendrier. A l’abri de tout bruit et loin des regards, Emmanuel Tiando et les siens ont porté un coup fatal au code électoral. Le code électoral vient ainsi d’être violé au vu de tout le monde