SOS, enfants en danger

L’humanité devenue une jungle où l’homme est devenu un loup pour l’homme, soumet d’innocentes personnes parmi lesquelles, les enfants à des atrocités déconcertantes. Bien que réputé pour sa paix légendaire, le Bénin n’est pas pour autant une oasis de bonheur pour les enfants.

Sessimè, la jeune talentueuse artiste béninoise, interpelle les consciences à travers son morceau « Wazakoua », dont la teneur en émotion noire est affligeante.

Tableau noir

Le tableau de la condition des enfants dans le monde en général et en particulier au Bénin est noir. Sessimè n’est pas allée par quatre chemins pour le dire. «  J’ai vu des enfants pleurer parce qu’ils n’ont rien à manger. J’ai vu des bébés sans berceaux dévorés par des moustiques. Des nouveau-nés abandonnés, jetés sur un tas d’ordures. Des enfants déscolarisés  dans une totale indifférence » rapporte l’artiste. Et ce tableau s’assombrirait davantage avec les cas de pédophilie, de viols ou abus sexuels sur mineurs commis par des personnes insoupçonnées comme les soldats français de la mission Sangaris en Centrafrique. Ceux qui sont censés protéger ces êtres vulnérables, victimes au premier niveau des guerres, des catastrophes naturelles… les exploitent à des fins horrifiantes. Au Bénin, le travail des enfants bat son plein. Des  faits divers d’enfants placés victimes de maltraitances avec des marques de sévices corporels,  d’enfants envoyés au Nigéria, des cas d’enfants de rues,  la mendicité infantile font le lot du méphitique quotidien. L’actualité des faits sur les conditions des enfants en Afrique est dominée par l’assassinat  d’un talibé au Sénégal, des cas de crimes rituels en Afrique centrale concernant les enfants mais aussi les albinos.

Les forces du mal

Face à ce tableau sombre de la condition des enfants, il y a lieu de se demander comment est-on arrivé à ces extrêmes. Curieuse, affligée, l’artiste  a également posé  cette question. « J’ai demandé pourquoi tout ça et l’on m’a dit que c’est une réalité immuable de l’existence » rapporte Christelle Guédou l’artiste béninoise connue sous Sèssimè, son nom de scène. Une réponse, visiblement expéditive et fataliste. En réalité informe l’auteure de « Wazakoua », la cause c’est l’« Homme ». « Dieu a créé le monde que les hommes ont détruit. C’est la source des malheurs que nous vivons» soutient-elle, attristée. On s’accorde volontiers avec elle au regard des discours apocalyptiques qui se tiennent par des scientifiques. Le réchauffement climatique et ses corollaires dus à une exploitation abusive des ressources naturelles, les armes atomiques, les armes biologiques qui se  fabriquent et se perfectionnent par des hommes contre des hommes. La résurgence d’épidémies, des virus artificiellement créés dans les laboratoires et autres moyens de nuisance à l’humain.  Avec tout ceci, il est indiscutable que l’homme est la force du mal qui accable non seulement la planète toute entière et particulièrement les enfants dont le cas préoccupe dans  « Wazakoua », le morceau de Sèssimé.  

Halte !

Ce que subissent les enfants, innocents êtres dans ce monde devenu une jungle, est exaspérant. «Aaawo ! Koooyi ! » Le refrain de ce  morceau constitué d’interjections pathétiques en langue  fon est assez illustratif de l’exaspération.  Au-delà de la musique,  pour  arrêter la saignée, l’expression « Aaawo ! Koooyi ! » Ou plus simple « Wazakoua » devrait devenir le refrain de toute âme éprise de compassion pour l’enfer que vivent les enfants au milieu des adultes. Elle devrait aussi servir à créer des Hashtag  sur les réseaux sociaux afin de dénoncer  des  exacts destructeurs susceptibles d’avoir des effets négatifs sur les conditions de vie des enfants. Plus qu’une mission réservée à des organisations de la société civile locales, internationales à l’Unicef, c’est un devoir pour tous. De cela dépend la perpétuation de l’espèce humaine

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