Pénurie de kpayo à Cotonou: ruée des consommateurs vers les stations

Dans la  journée d’hier 30 mars 2016 à Cotonou, le prix de l’essence frelatée a connu une hausse de plus de 500px de son coût d’il y a deux jours plus tôt. Devant les stations service, c’est une foule de  consommateurs qui ont subitement décidé de changer leurs habitudes. Chose inhabituelle de la part de la population béninoise.

Beaucoup ne s’y attendaient pas. Seulement en l’espace de quelques heures le prix de l’essence frelatée a avoisiné presque le triple de son prix de la veille. Connus pour leur goût pour le kpayo, les consommateurs n’ont pu s’aventurer sur ce terrain. Le litre chez ces vendeurs de kpayo varie ce mercredi 30 mars entre 800 et 1000 francs Cfa. Devant les stations, l’inhabituel s’observe ; c’est une foule de consommateurs de l’or noir qui attendent dans les rangs.  Les habitués de kpayo ont cette fois-ci préféré les stations formelles. Le nœud commun de leur ruée vers les stations est l’augmentation du prix de ce liquide.

« Ici le prix est moins cher. Le litre est à 440 francs Cfa au lieu de 1000 francs Cfa chez les vendeurs de kpayo au bord de la voie », confie un des clients venu s’approvisionner.

Prêts à tout, malgré le temps à passer dans les rangs, les acheteurs occasionnels de ce produit, devenu rare, n’y trouvent  le moindre  mal. Pour certains, humer moins d’une heure dans le rang c’est être vite servi.

« J’ai fait plus d’une heure et demi dans le rang avant de pouvoir être servi. D’autres font plus que ça. Vraiment l’essence est devenue de l’or aujourd’hui » se plaint un des clients du centre de distribution de Pia market de Sainte Rita.

A la station ‘’Petroleum’’ de Vêdoko (Carrefour la  vie), Boris H. chef de la station confie avoir épuisé son stock d’essence à cause de la foule présente. A l’en croire, il n’avait pas assez d’essence disponible

« C’est un imprévu, j’ai dû faire une commande dans la précipitation qui vient déjà». Mais malgré cette rupture de stock, les usagers préfèrent attendre.

Interrogé, un des clients avoue n’avoir plus du tout de l’essence dans son véhicule.

« Si moi j’avais de l’essence dans ma voiture je serais déjà parti. Mais là je n’ai pas le choix. Je dois attendre ». Mais pour d’autres la rupture de stock n’est qu’une ruse « C’est ce qu’ils disent pour chasser la foule et servir après le petit nombre qui va rester » pense un conducteur de taxi-moto interrogé à propos.

Pendant combien de jours durera cette pénurie? On n’en sait rien. Pour l’heure, les consommateurs ploient sous la peine  des difficultés que leur crée cette pénurie

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