Julien Oussou – Wanep-Bénin: Il y a des signes de courage dans les décisions du gouvernement

En temps normal on ne peut pas apprécier quelqu’un après 100 jours. Mais du  moment où pendant ce temps qu’on leur a laissé pour s’installer, ils ont posé des actes, on peut faire le tour des actes posés et de voir si ça donne une idée de ce que sera l’après 100 jours.

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De ce point de vue, ce n’est pas qu’on évalue déjà des gens tel qu’on devrait les évaluer, comme un an après, mais on va juste se concentrer sur les actes posés durant ses 100 jours.  Et dans ce sens, il faut déjà reconnaître qu’ils sont intervenus dans plusieurs secteurs (industrie, social, agriculture, administration, finances, décentralisation, politique, droit, information, communication, sécurité, genre). Il faut, en regardant tous ces plans, rendre compte d’une chose : il y a des signes de courage dans les décisions. Du point de vue de la décentralisation et de la déconcentration, la nomination des douze préfets. Au niveau de l’administration, il y a eu pas mal de signes de courage (annulation de décrets, de nominations, des concours). Politiquement, c’est des décisions qui demandent du courage et donc on peut reconnaître tout cela mais voyez sur ce dernier plan pour moi c’est que pour la suite on devra les attendre au delà. Qu’est ce qu’on fait pour que l’on ne retombe dans les mêmes travers, pour qu’on ne soit pas amené à annuler les décrets, pour qu’on ne soit pas amené à annuler les concours, pour qu’on ne soit pas amené à redresser disons une certaine gouvernance. De la même manière, cette question on peut la poser quand on prend le domaine de l’agriculture. À leur arrivée on a surtout vu  qu’il y a eu beaucoup d’interventions dans le secteur cotonnier.

Sur le plan social, il y a des acquis sociaux qu’on a retirés mais il n’y a pas aussi de décisions qui aient vraiment fort impact social sur la vie. On a décidé d’annuler les primes des fonctionnaires de l’Etat. L’idée c’est d’agrandir davantage de ressources mais ici c’est qu’on est resté à l’étape de suppression. Comment on redistribue tout ça pour améliorer les salaires, pour améliorer les conditions des travailleurs ? C’est là que la question se pose.  La sécurité c’est là , l’autre défi du nouveau départ. C’est vrai que quand on change de régime, il y a toujours cette difficulté sécuritaire, mais il faut avouer qu’on a mis du temps avant de prendre conscience de l’ampleur que prenait la chose. Sur le volet genre, j’avoue qu’il n’y a pas d’effort. Un autre élément que je voudrais prendre c’est sur la question de l’information et de la communication. Je pense que les trois mois sont passés et nous devrons nous attendre à une communication plus professionnelle à de l’information plus utile, à de l’information mieux. Il n’est pas concevable pour le citoyen que je suis que ce soit le site disons de la présidence d’un autre pays qui donne premièrement l’information de la  présence de mon président dans un autre pays. Voilà globalement quelques aspects  sur lesquels on peut rapidement voir les éléments.

Je pense que c’est le régime qui a eu le plus tôt sa première marche. Dès les tout premiers jours, je me rappelle les recrutés des concours frauduleux  et après ; avant que les 100 jours n’aillent au terme, les syndicalistes ont déjà commencé les manifestations. Si vous vous rappelez en 2006 on a fini la période des trois mois avant de commencer.

Les réformes politiques et institutionnelles, vous l’avez dit, ont consommé beaucoup de ressources (humaine et financière). Pensez-vous que c’est là la priorité ?

Vous savez pour apprécier cette question, il faut rester vraiment rester observateur. Premier niveau en tant que candidat, l’actuel président doit agiter avant même d’être président. Du moment ou il est devenu président, il peut se dire c’est parce que le citoyen béninois à accepter ce projet que j’ai proposé c’est d’ailleurs pour ça ils m’ont élu. On ne peut pas encore le condamner quand il décide de l’appliquer, c’est  à dire de faire en sorte que cette promesse soit une réalité mais le peuple doit décider et donc pour moi est ce une priorité ou pas puisqu’on sait aussi que dans son projet de société il a dit qu’il le fera dans la première année et nous savons que le première année 2016 fini bientôt dans 5 mois et donc dans un timing de quelqu’un qui a promis qu’il veut le faire il est dedans. Le débat se fera

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