Au Burundi, depuis le coup de force effectué par le président Pierre Nkurunziza, plus rien ne va entre le pays et l’Union européenne, son premier donateur. En effet, l’Union européenne, affirmant vouloir faire respecter les droits, l’Union européenne a d’abord pris des sanctions contre le régime en place.
Mais celle qui a accentué la tension entre le pouvoir burundais et l’Union européenne reste la suspension des paiements du contingent burundais en Somalie. Pour rappel, le Burundi a le deuxième plus grand contingent militaire en Somalie pour lutter contre les islamistes Shebab. Les salaires des forces militaires présentes sont entièrement financés par l’Union Européenne. Le hic, depuis 10 mois (à peu près période correspondant au début de la crise au Burundi), les soldats burundais n’ont plus reçu de salaire. L’union européenne ne voulant pas que les salaires envoyés à Bujumbura servent à réprimer le peuple.
L’Union africaine à la rescousse
Interpellée, l’UE a affirmé vouloir trouver un moyen oour payer les soldats, sans passer par le gouvernement burundais; chose que ce dernier rejette. Réunie pour l’occasion, l’Union africaine a rejeté cette décision de son homologue européen : « Nous rejetons fermement la récente décision de l’UE de différencier la procédure de paiement du contingent des forces burundaises déployées en Somalie (…) nous encourageons l’UE à réfléchir d’urgence à une manière d’inverser une décision qui pourrait avoir des conséquences lourdes et négatives sur les opérations de l’Amisom ainsi que sur les avancées sécuritaires réalisées en Somalie » a indiqué l’instance dans un communiqué.
Du côté du Burundi, le gouvernement brandit la menace de retrait de ses troupes.
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