L’édition 2016 du rapport sur le développement humain en Afrique est claire. Le Bénin figure dans la liste des pays où le taux d’inégalité entre les genres est considérable.
Ce rapport a été lancé officiellement, hier jeudi 17 octobre 2016, au palais des congrès de Cotonou, conjointement par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso et le représentant résident du Programme des nations unies pour le développement (Pnud) au Bénin, Siaka Coulibaly.
Placé sous le thème : « Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique », l’édition 2016 du rapport sur le développement humain en Afrique est fin prêt. Ce rapport examine les efforts déployés par les pays africains pour accélérer l’autonomisation des femmes à tous les niveaux de la société, au sein du foyer et de la communauté, dans les domaines de la santé, de l’éducation, en matière de participation politique et de leadership. Il apporte ainsi une contribution importante au débat sur le développement concernant l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes en Afrique. Les pays de l’Afrique subsaharienne dont fait partie le Bénin, ont un taux d’inégalité élevé entre les genres.
Cette cérémonie de lancement s’est déroulée en trois phases : La présentation du rapport suivie de l’allocution du représentant résident du Pnud au Bénin, et le discours de Marie-Odile Attanasso, représentant le ministre du plan et du développement a mis fin à la cérémonie. Dans sa présentation, Janvier Alofa, économiste au département économique du Pnud, a énoncé quelques éléments essentiels permettant de comprendre le rapport, avant d’aborder les résultats clés. Il finit par ce que le rapport propose en termes de plan d’action pour le futur et pour l’Afrique.
Pour l’égalité des genres
Prenant la parole, Siaka Coulibaly a attiré l’attention de l’assistance sur les cinq (05) messages clefs qui découlent des conclusions du rapport. Le premier informe que le développement humain durable ne peut être atteint du seul fait des progrès économiques et politiques, sans briser les barrières sociales. Les analyses du rapport ont mis en évidence que le développement est menacé dans son existence propre lorsqu’il n’est pas fondé sur la dimension de genre : c’est le deuxième message qui découle dudit rapport. Le troisième concerne le trop grand nombre d’africaines qui restent confinées à l’extrémité inférieure de l’éventail des opportunités économiques. Selon le rapport, le coût économique de l’inégalité entre les genres est considérable en Afrique aussi bien sur le plan humain, social et économique. Le cinquième et dernier message est relatif à la mise en œuvre de l’application de la législation en vigueur, qui est d’une importance capitale. Marie-Odile Attanasso, a exprimé sa joie de pouvoir lancer ce rapport sur le développement humain en Afrique avant d’expliquer que la question d’inégalité de genre est une question de développement économique. « Je remercie particulièrement le Pnud pour le soutien qu’il apporte à notre pays dans la production de documents et l’amélioration des connaissances sur les questions de gouvernance et sur le développement en général » a-t-elle indiqué. Pour elle, il est plus que jamais nécessaire d’éliminer les inégalités de genre si « nous voulons aspirer à un développement global ». Elle a rassuré que dans le Programme d’action du gouvernement (Pag) des mesures sont prises pour réduire davantage ces inégalités
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