La mesure du gouvernement qui interdit désormais l’occupation de l’espace public pour quelconque manifestation continue de susciter des réactions.
Après les ministres Sacca Lafia de l’Intérieur et de la Sécurité publique et Joseph Djogbénou de la Justice et la communauté musulmane, l’aumônier national des cadres et des personnalités politiques, Père Julien Efoé Pénoukoun, s’est également exprimé sur la mesure dans un média de la place. Selon le président de l’Observatoire chrétien catholique de la gouvernance la décision gouvernementale, notamment sa mise en œuvre est « inquiétante ».
« Si c’est pour révéler le Bénin et réaliser un nouveau Bénin, nous sommes tous d’accord mais il y a une manière de faire », a déclaré l’homme de Dieu qui condamne la méthode avec laquelle les « frères et sœurs musulmans » ont été déguerpis le 20 janvier dernier.
« Quand on veut poser des actes de ce genre, on doit avoir la délicatesse de s’approcher des autorités concernées pour échanger avec elles et aussi les mettre à contribution parce qu’elles sont mieux situées pour expliquer à leurs fidèles et le ministre de la Justice fait partie aussi des fidèles pour leur expliquer les nouveaux jets de reformes qu’on a. On ne peut pas se lever et puis prendre des décisions et nous dire désormais qu’il n’y a pas ceci, il n’y a pas cela », pense le Père Pénoukoun convaincu que le gouvernement doit revoir « la manière d’intervenir et de gérer les hommes ».
« On ne fait que passer »
Le président de l’Occg ne s’est pas exprimé que sur la manière dont la décision est mise en œuvre, il a également apprécié le contenu de la mesure. Il juge qu’il a un « problème de fond ». Car, à en croire Père Julien Efoé Pénoukoun, le chemin de croix, la prière musulmane du vendredi et autres sont comparables au passage des cercueils en direction du cimetière. « Pour aller au cimetière avec les cercueils, il ne faut plus passer parce que nous on ne fait que passer. On ne s’installe pas ; on ne s’approprie pas », a fait observer l’homme de Dieu. Le Père Pénoukoun qui appelle au dialogue craint que la mesure gouvernementale crée des « tensions inutiles ».
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