Au Palais des congrès de Cotonou, a eu lieu le vendredi 10 février dernier, un atelier de réflexion conjointement organisé par Wanep-Bénin et la Maison des Médias, pour examiner la jouissance du droit d’accès à l’information au Bénin.
Cet atelier a connu la participation des professionnels des médias autour du thème : « Le chapitre 4 du code de l’information et de la communication relatif aux sources publiques d’information : expériences de professionnels des médias».Quid de l’accès aux sources publiques de l’information au Bénin ? Cela a été au cœur d’un atelier de réflexion ce vendredi, au palais des congrès de Cotonou. Organisé par Wanep-Bénin en partenariat avec la Maison des médias, cet atelier s’est penché sur l’application du chapitre 4 du code de l’information et de la communication, relatif aux sources publiques d’information, avec la participation d’une trentaine de journalistes d’investigation, et autres professionnels des médias béninois. Selon les organisateurs, deux ans après le vote en janvier 2015, et la promulgation au mois de mars de la même année du code de l’information et de la communication, il n’y a pas d’avancées notables. « Il apparaît, à la lueur des expériences, que l’accès aux sources publiques de l’information demeure problématique », a déclaré Fatoumatou Batoko Zossou, Présidente du Conseil d’administration de Wanep-Bénin.
« La rétention, la dissimulation voire la falsification de l’information, ont encore un règne indéniable dans notre pays », a-t-elle signalé. « Il est bien évident que depuis le vote de ce code, il y a un certain nombre d’insatisfactions, d’avis à la fois divergents et critiques », a aussi reconnu Expédit Ologou, Directeur des médias.
Une situation qui ne saurait perdurer selon Wanep-Bénin et la Maison des médias. « Le droit d’accès à l’information, est un droit fondamental de l’individu et de la collectivité », a rappelé Mme Batoko-Zossou martelant que les citoyens ont « le droit de chercher à savoir et de faire savoir ce qui se passe dans la vie publique ».
Changer la donne
L’objectif de cet atelier, indique les organisateurs, c’est de « contribuer à l’amélioration de la jouissance du droit d’accès à l’information publique au Bénin ». Identifiés et sélectionnés, les participants sont, selon M. Ologou, des professionnels des médias ayant fait l’épreuve d’un début d’investigation ou l’épreuve des difficultés à avoir accès aux sources publiques de l’information, dans la pratique de leur métier. Ils ont été appelés à produire des témoignages et à formuler des critiques sur le chapitre 4 du code. Répartis en trois panels, ils ont été conviés à produire des rapports sur « les conditions d’accès », « la procédure d’accès », et les « restrictions du droit d’accès ». A l’issue de cette rencontre, ont assuré M. Ologou et Mme Batoko Zossou, il y aura un petit ouvrage collectif, qui rendra compte de l’ensemble des réflexions menées, avec pour objectif d’améliorer le droit d’accès à l’information au Bénin