Bénin : Casseurs de murs, nouveau métier pour des sans-emploi

A Cotonou, une nouvelle opportunité s’offre aux jeunes sans emploi. Grâce à l’opération de déguerpissement, certains sont devenus casseurs de béton et de murs.

Esplanade du stade de l’amitié général Mathieu Kérékou. Le constat est comme partout ailleurs pareil, les boutiques en matériaux provisoires ou définitifs sont dégagées. De mènontin jusqu’à la mairie de Zogbo, on se croirait dans un désert à la béninoise.

Sur les lieux, nous avons rencontré de jeunes désœuvrés, qui ont pour gagne pain cette activité temporaire consistant à démolir les murs des boutiques après le passage des bulldozers. Pèles et marteaux en mains, Ils travaillent en équipe. Parmi eux, un jeune maçon qui, marteau en main, cassait les pans de murs de toutes ses forces, entièrement exposé à la poussière qui s’y dégageait. Au même moment, le reste de l’équipe ramassait les gravats, destinés à être commercialisés.

Pour Marcelin, un « ramasseur de béton », le gouvernement fait un travail remarquable, un travail qui ne surprend plus personne et eux, ils en tirent des avantages actuellement… «Nous vendons les débris issus de la casse des bulldozers à ceux qui en ont besoin. En une semaine nous parcourons au moins cinq boutiques. Imaginez-donc vous-même ce qu’on peut y gagner. Ce n’est pas facile, on travaille beaucoup, mais on ne s’en plaint pas.».

Comme on le dit souvent, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cette nouvelle « opportunité » offre, à des jeunes qui sont pour la plupart élèves ou apprentis maçon, l’occasion de gagner de quoi gérer leur quotidien pour un temps.

Dans le même temps, il est aisé de constater l’omniprésence d’acheteurs de caillasse, pour des usages divers, allant du remblai de domiciles à celui des rues…

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