Crise à la mairie de Ouidah : Les conseillers dissidents ne démordent pas

« Nous parviendrons à le destituer » lâche le visage fermé l’un des 12 conseillers dissidents. La première tentative a échoué , mais ces conseillers frondeurs ne pensent pas reculer de sitôt.

« Les attributions de marché gré à gré pour des dizaines de millions à des parents et amis sont également monnaie courante. C’est aussi le cas du bâtiment annexe de la mairie pour près de 20 millions. Pour mémoire, c’est à cet même entrepreneur que le maire a confié gré à gré les travaux de construction du théâtre de verdure du fort Français de Ouidah. La construction du cimetière municipal a été également confié de gré à gré pour près de 40 millions. Et pendant que les maigres ressources de la commune sont détournées voire dilapidées, aucune politique efficace de mobilisation des ressources n’est mise en place. Sévérin Adjovi n’est pas venu à la tête de la mairie de Ouidah pour la développer, mais pour résoudre ses propres affaires » regrette un des conseillers dissidents qui n’a pas manqué d’arguments pour soutenir ses propos.

« Le tourisme qui devrait être un secteur pourvoyeur de ressources et de devises est relevé au rang des derniers soucis du maire. A cela, le conseiller ajoute l’incapacité du maire à assurer la propriété et l’assainissement du cadre de vie, avec un manque d’égard pour les différents partenaires de la commune. La gouvernance du maire est marquée par l’absence d’une diplomatie tournée vers l’extérieur. Ouidah n’a développé aucun axe de coopération décentralisée depuis 2008 », regrette le conseiller. La conseillère Célestine Adjanonhoun pense qu’ils ne peuvent plus continuer.

«Si nous laissons la gestion continuée de cette manière qui accepterait investir ses sous», s’est demandée la dame de fer.

Les conseillers dissidents de Ouidah ont promis de maintenir le ton jusqu’à la destitution du maire Sévérin Adjovi

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