Au Bénin, les retraités, surtout dans le corps des enseignants, vivent la croix et la bannière. Pendant un an, voire plus, ils n’ont pas perçu leur pension de retraite.Les autorités ont conscience de la situation. Dans l’émission « le Bénin révélé » sur l’ORTB, Adidjatou Mathys, la ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales a expliqué les raisons du retard, dans l’établissement des livrets de pension des agents retraités de l’Etat.
Les entraves, à l’obtention en temps réel du livret de pension au Bénin, se situent à deux niveaux. En effet, l’administration est confrontée à un problème d’archivage des actes de carrière. Adidjatou Mathys : « Voilà une administration qui produit les actes de carrières des agents de l’Etat et qui n’a pas d’archives. ». Selon la ministre, les archives sont mal tenues dans l’administration publique. Parfois, les actes se perdent ou l’administration met beaucoup de temps à les retrouver.
De l’autre coté, on note que les agents de l’Etat n’ont pas, en partie, la culture de la prévoyance. « Et voilà que les fonctionnaires mêmes, ne conservent pas toujours précieusement leurs actes », dénonce Mathys. Durant toute leur carrière, les agents de l’Etat ne se soucient pas de l’utilité de leurs actes. Ils n’en font pas demande afin de les garder, sur eux, pour les besoins éventuels.
Conséquence, l’administration met du temps dans le traitement des dossiers des agents admis à la retraite. La ministre affirme :
« Du coup, c’est à 06 mois de la retraite, en cherchant à constituer le dossier d’admission à la retraite qu’ils se rendent compte qu’ils n’ont pas tous les actes ».
Pourtant, c’est une trentaine d’actes qui constitue le dossier de départ à la retraite. Les retraités sont ainsi obligés de se retourner vers l’administration pour demander copie de leurs actes qui n’ont pas été bien archivés. Les recherches prennent plusieurs mois et empêchent les admis à la retraite de rentrer, très tôt, en possession de leur livret de pension. Selon la ministre, le gouvernement prend des mesures idoines pour corriger le problème qui ne date pas d’aujourd’hui.
Laisser un commentaire