Les Postes de contrôle juxtaposés (Pcj) de Malanville construits par l’Uemoa sur financement de l’Union européenne à la frontière Bénin-Niger ont été officiellement mis en exploitation dans la matinée du jeudi 12 juillet 2018 par le Commissaire chargé du département du marché régional et de la coopération de l’Uemoa en présence des ministres des transports et d’autres autorités des deux pays. Entre le Bénin et le Niger, les opérations de passage aux frontières sont désormais harmonisées, modernisées et plus fluides. Depuis ce jeudi 12 juillet 2018, toutes les formalités se passent sur un même site. C’est les Postes de contrôle juxtaposés (Pcj) de Malanville érigés sur un domaine de 9 hectares. Le site regroupe tous les services de contrôle de ces deux Etats. La cérémonie de mise en service a eu lieu dans la matinée de ce jeudi. C’est une grande infrastructure de près de 11 milliards de francs réalisée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) sur financement de l’Union européenne.
Inaugurée déjà en 2014 par le président de la République du Bénin d’alors, Boni Yayi, son homologue nigérien Issoufou Mahamadou et le président de la commission de l’Uemoa Cheikhe Hadjibou Soumaré, cette infrastructure répond à la volonté des Etats membres de l’Union, de prendre des mesures appropriées face aux difficultés qui entravent la libre circulation des biens et des personnes dans leur espace commune.
Le concept des Postes de contrôle juxtaposé se réfère au cadre juridique et institutionnel qui permet aux personnes, aux marchandises et aux véhicules de s’arrêter dans une seule infrastructure dans laquelle ils sont soumis aux contrôles suivants les lois régionales et nationales en vigueur pour quitter un Etat à l’autre, d’après le ministre nigérien en charge du transport Karidio Mahamadou.
« Un seul arrêt pour l’exécution des formalités de passage aux frontières ; c’est la principale caractéristique et l’atout majeur des Pcj », précise le Commissaire chargé du département du marché régional de la coopération de l’Uemoa, Ibrahima Diéné, représentant le président de la commission de l’Uemoa.
Pour lui, l’effet direct de ces Pcj, c’est la dynamisation de l’économie des Etats. Cette plateforme contribuera, dit-il, à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace de l’Union. Car, dira le ministre béninois des transports, Allassane Seïdou, « les infrastructures de transport constituent le socle du développement ». « Cependant, relève-t-il, le système de ces infrastructures routières souffre de nombreuses dysfonctionnements qui impactent négativement la compétitivité des produits locaux et par conséquent, la compétitivité des économies des Etats».
Mais avec la construction de ces Pcj, il y aura la fluidité des échanges, la transparence et la rapidité des opérations, la sécurisation du trafic, la réduction des coûts de transports, l’amélioration des conditions de travail des agents de contrôle aux frontières, la sécurisation des recettes douanières, etc., à en croire le ministre Karidio Mahamadou.
Au-delà, il s’agit aussi d’un véritable outil d’intégration sous régional, reconnait le maire de Malanville Dandakoé Inoussa tout comme son homologue de la ville de Gaya, Hamidou Amadou. «Il nous revient tous d’en faire bon usage et de veiller à son entretien à tout moment pour mériter davantage la confiance des partenaires» martèle le maire de Malanville. A propos, le commissaire Ibrahima Diéné informe de ce que la mise en service de ces Pcj est accompagnée d’un ensemble de mesures pour la bonne gestion.
A noter que sur le site, aucune taxe n’est à payer par les usagers avant un an et demi d’exploitation, d’après les précisions du commissaire.
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