En Iran, la crise sanitaire liée au covid-19 est difficilement quantifiable. En effet, les autorités affirment qu’à ce jour, 3.800 victimes ont été recensées, pour 62 500 cas à travers le pays. Problème, l’exécutif est accusé de trafiquer ses chiffres et le récent appel à l’aide de Téhéran au FMI pourrait bien donner du grain à moudre à celles et ceux qui ont du mal à croire en la bonne foi du régime.
Ce mercredi, le président Hassan Rohani a effectivement appelé le Fonds monétaire international (FMI) à octroyer à son pays, une aide d’urgence. L’économie, déjà fragilisée par les sanctions imposées par le gouvernement américain, pourrait avoir énormément de mal à se relever de cette crise sanitaire. Un prêt en urgence de 5 milliards de dollars a ainsi été évoqué entre les partis. Reste maintenant à savoir si cet appel à l’aide sera entendu.
Hassan Rohani en appelle au FMI
Membre du FMI, l’Iran estime être dans son bon droit de réclamer une telle aide. Au cours d’une allocution télévisée, Hassan Rohani a d’ailleurs affirmé croire en la capacité du Fonds monétaire international à vite lui répondre, espérant toutefois que les récentes tensions observées ne jouent pas en sa défaveur. À ses yeux, ni l’opinion ni le gouvernement iranien n’accepterait une sorte de discrimination au niveau des octrois de crédits.
Une première depuis 1960
La dernière fois que Téhéran a été forcé d’en appeler au FMI, nous étions alors au début des années 60, bien avant que la révolution islamique n’ait lieu, en 1979. Une demande relativement rare donc, déposée officiellement le 12 mars dernier, comme a pu le confirmer sur les réseaux sociaux, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Un appel au secours rendu possible grâce à l’IFR, l’instrument de financement rapide, qui permet aux FMI de débloquer une aide urgente aux nations le plus dans le besoin.
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