L’amarante verte africaine (les amarantes ou amaranthes) est une plante herbacée dicotylédone annuelle de croissance rapide. Elle atteint une hauteur maximale de 1,50 m et appartient à la famille des Amaranthacées. On compte environ 800 espèces d Amaranthacées groupées en 60 genres et elles sont très répandues dans toutes les régions tropicales et subtropicales du monde, les zones chaudes et humides. L’amarante du nom scientifique Amaranthus cruentus communément appelé Fotètè (Fotete) au Bénin appartient à la famille des feuilles légumes, dont la consommation favorise l’acquisition d’un large éventail d’éléments nutritifs vitaux. En effet, avec son apport nutritionnel intéressant, l’amarante est exceptionnellement riche en éléments énergétiques, en vitamine C, en thiamine, en vitamine A, en sels minéraux, en beta carotènes, en acide ascorbique, en fer, en zinc, en protéines et en calcium, surtout en matières sèches qui lui confère sa capacité nutritionnelle dans toutes les conditions climatiques.
Par exemple, la composition en acides aminés des protéines foliaires de l’amarante combinée aux protéines de d’autres végétaux et tubercules comme le maïs ou le manioc, est capable d’améliorer les carences protéiques, en acide ascorbique et autres. Et ce n’est pas fini ! La valeur nutritive des graines du Fotètè est très bonne également. D’après plusieurs chercheurs, en matière sèche les graines contiennent 15 à 16% de protéines (plus que le maïs), jusqu’à 8,3 % de lipides, 6,2 % en lysine, 2,3 % en methionine, etc. Amarante (Amaranthus), connue également sous le nom de ramdana et rajgira (Inde), bredo (portugais), mchicha (Swahili), brom–brou (nom local en Côte d’Ivoire).
Consommation et usages médicaux
Vous l’avez sans doute réalisé : l’amarante se consomme à la fois comme légume et comme céréale. Ses feuilles sont généralement fraîches en salade ; elles sont bouillies ou cuites à la vapeur pour diverses sauces ou frites puis mélangées au choix avec de la viande, du poisson, des graines de courge, de l’huile d’arachide ou de palme. Les feuilles d’amarante cuites peuvent être servies en légume d’accompagnement, sous forme de soupes ou d’ingrédient pour les sauces et les préparations pour nourrissons. L’éducation nutritionnelle recommanderait la cuisson de ce légume dans un petit volume d’eau pour ne pas trop en rejeter car elle gorgée de matières nutritives extraites des feuilles. L’auteur Grubben en 1975 regrettait déjà que les pays chauds encouragent peu le développement de la culture des feuilles légumes tropicaux.
Il serait toutefois déconseillé d’utiliser de la potasse (extraite de cendres de plantes et carbonates) qui vont non seulement réduire la teneur en vitamines sensibles au pH élevé de la cuisson (vitamine C et thiamine) et rendre impossible l’utilisation de l’eau de cuisson qui contient de la potasse. L’Amarante est très exploitée comme médication selon l’espèce pour aider aux traitements de différents maux. Pour citer des exemples, sa racine aide contre les maux de dents, sert de laxatif et ses feuilles pour les cas de bronchites aiguës. Ses feuilles écrasées sous la forme de cataplasme aident à traiter, rhumatismes, douleurs aux articulations, furoncles et blessures. La décoction de ses fleurs est un remède astringent pour les diarrhées, les règles douloureuses, les crampes au ventre et les maladies vénériennes. Au Sud du Bénin chez les Gouns, les populations s’en servent comme vermifuge ou pour la fièvre (Brand, 1972).
Autres usages intéressants
L’Amaranthus cruentus, est utilisée pour la préparation de teinture rouge, un colorant exploité en industrie alimentaire et pour fabriquer la potasse car les tiges de l’amarante sont très riches en potassium. Les Amaranthacées sont des plantes ornementales depuis des siècles dans les parcs et les jardins surtout pour la couleur des fleurs qui ne change pas quand elle sèche. L’amarante complèterait ainsi très bien un bouquet de fleur pendant la saison ensoleillée et la fête des mères à venir.
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