Catharanthus roseus est une plante ornementale à fleurs de la famille des apocynaceae à laquelle on attribue le synonyme botanique vinca rosea. C’est une herbacée pérenne africaine dont la formation végétale est fortement concentrée naturellement vers les îles de l’océan indien dont Madagascar sinon dans les autres dans les régions tropicales et subtropicales d’Afrique elle est cultivée ou naturalisée. En effet elle se développe aisément dans les zones humides, sèches, presque arides, sur les sols sablonneux et les zones marines. On l’appelle ailleurs pervenche de Madagascar, fokouga en Centrafrique, kaka poul en Créole, rose amère, fulele en Ngwaka et bonjoubonsoirdo au Bénin. Cette herbacée bisannuelle ou pluriannuelle pouvant atteindre 50 cm ou 1m de haut, finit par former un buisson attrayant avec ses feuilles opposées d’une vert brillant, oblongues-obovales et sa floraison s’étend sur l’année.
Ses fleurs souvent roses violacées, rouges, mauve, pêche, rouge, écarlate-orange, blanc avec un centre rouge ou blanches sont belles mais ne bénéficient pas d’une odeur aussi agréable. Ses fruits quant à eux se présentent sous forme de paires de follicules pubescents contenants des dizaines de microbilles de graines.
Traitements thérapeutiques de cette herbacée
Elle est connue pour contenir de la vinorelbine, vincristine et vinblastine, des principes actifs de molécules utilisées aujourd’hui dans le traitement chimiothérapeutique de nombreux cancers (sein, vessie, bronchiques, poumons, etc.) à cause de ses propriétés antimitotiques. Les racines du catharanthus roseus sont administrées par voie orale pour aider au traitement de l’hypertension. Les auteurs Adomou et al. (2012) recommandent d’en récolter 15 g de ses racines, de bien les laver, puis de faire sécher quelques jours au soleil. Le pilât de ces racines doit se faire après jusqu’à l’obtention d’une poudre qu’il faut bouillir dans 2 litres d’eau jusqu’à réduction (soit 1,5 litres environ).
Le patient devra boire un verre bambou de cette décoction filtrée une fois refroidi tous les matins à jeun. Par contre, par macération, ces racines sont également utilisées pour traiter les maladies sexuellement transmissibles connues sous le sigle MST (Arnold et Gulumian, 1984). Rappelons que la macération est un processus précis par lequel le matériel végétal désiré est placé dans un récipient fermé avec un liquide d’extraction (alcool ou l’eau) pendant plusieurs jours soit 7jrs. Ensuite, après avoir bien secoué, le contenu est filtré. Le macéré des racines du catharanthus roseus est exploité en Afrique centrale pour traiter les cas de diarrhée. Les herboristes au Bénin recommandent la racine du catharanthus roseus pour le traitement du diabète de grossesse chez les femmes enceintes (Fah et al. 2013)
Ses feuilles ramollies à l’huile de palme sont pilées pour obtenir une pâte qui est appliquée par-dessus la peau du patient pour aider au traitement de la splénomégalie, une pathologie due à l’augmentation anormale de la rate. Par ailleurs, elle est utilisée dans le traitement de d’autres maladies comme le paludisme, les cas de leucémies et la maladie de Hodgkin.
Manquement d’éthiques et litiges judiciaires autour de la catharanthus roseus
Autant de bienfaits qui ont fait l’objet de litiges en justice entre l’industrie pharmaceutique occidentale pour biopiraterie et les peuples ayant conservé et montré ces moyens de guérison, car des dépôts de brevets ces dernières années sur cette herbacée ont été faits. La raison principale résidant dans le fait que ces nouvelles industries violent les règles d’éthiques sans compenser les peuples ou individus ayant favorisé le développement de ces traitements existants ancestralement et transmis de génération en génération.
Attention il y a des effets !
Il n’est pas recommandé de faire de l’automédication surtout par voie orale de cette plante. Elle peut être dangereuse à haute dose car elle peut être hallucinogène ou développer des troubles intestinaux en cas d’ingestion.
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