Afrostyrax kamerunensis de la famille des huaceae est un arbuste espèce de forêts primaires haut de 2 à 3 m dont l’usage thérapeutique et gastronomique a été transmis de génération en génération en Afrique équatoriale (Congo, Cameroun, Gabon) et sur le continent africain. Cet arbuste ligneux fait partie d’une série de 4 plantes qui a une forte odeur d’ail ou d’oignon ce qui leur ont valu le surnom d’oignon sauvage ou condiment alliacé. C’est bien l’une de ses propriétés biologiques phares qui a facilité son intégration dans l’alimentation régulière des populations. Afrostyrax kamerunensis aromatise très bien les sauces surtout les racines des jeunes pousses. Cet arbuste tropical est composé de nombreux composés sulfureux qui font la particularité de leur arôme apprécié : sulfure de diméthyle, 2,3,5-trithiahexane, 2,4,6-trithiaheptane et du 2,4-dithiapentane.
Très connu en Afrique central, l’afrostyrax kamerunensis appelé ngulu (Ngwaka), ezembe (Ngombe), bush onion (Anglais), bofili (kikumu) ou fulong (Babungo) avec ses feuilles glabres à la couleur identique sur les deux faces, donne de petits fruits ovales avec un aspect velours de couleur verdâtre contenant de petites graines rondes (Ku Mbuta et al., 2012). Cette plante est aussi caractérisée par ses rameaux pubescents.
Plante pas très connue mais citée pour ses vertus thérapeutiques !
Afrostyrax kamerunensis fait partie des cinq plantes les plus citées à des fins thérapeutiques et alimentaires comme le citrus medica. D’ailleurs, c’est la fréquence de citation par les savants traditionnels en Afrique centrale puis dans la littérature depuis les années 1900 qui a marqué la publicité de cette plante connue pour ses effets thérapeutiques (Mbula J.P. et al., 2015). Le mode de préparation des médicaments à base de cette plante regroupe la décoction, la macération, le pilé et le râpage, toutefois l’usage par voie interne (anale, orale, vaginale) dans des solutions hydratées sont les plus recommandés par les savants de cette connaissance végétale même par cumul.
Cette espèce ligneuse est très exploitée pour réduire les troubles causés par la hernie. L’on administre par voie anale la décoction de ses feuilles dans une poire 3 fois par semaine. La décoction des feuilles de l’afrostyrax kamerunensis cumulée à l’intégration alimentaire est utilisée également pour traiter les maux de ventre. Sinon le traitement des trompes bouchées chez les femmes est réalisé également avec ces plantes en association avec l’aubergine sauvage dans une macération des feuilles qui est introduite par voie anale avec une poire avec une posologie précise 2 purges les matins (Dibong SD et al., 2013)
En cas de troubles psychosomatiques les savants appliquent par instillation nasale et oculaire l’exprimé de l’écorce fraîche de la racine 2 fois par jour. L’afrostyrax kamerunensis aide au traitement des maux de tête.
Il n’est toutefois recommandé de consulter un savant du domaine et éviter toute automédication.
Laisser un commentaire