Après l’interruption inattendue du procès des assassins présumés de Thomas Sankara, une décision de suspension est tombée ce lundi. En effet, après le putsch du 24 janvier dernier au Burkina Faso, le tribunal a ordonné une suspension du procès. Alors que l’on s’attendait à une reprise du procès dès ce lundi, un report vient d’être annoncé.
«Le tribunal a examiné les différents arguments et a décidé de suspendre l’audience pour une bonne administration de la justice. Il invite les parties à rester à l’écoute pour la reprise qui se fera après le rétablissement de la Constitution», déclare Urbain Meda, le président de la juridiction militaire. Selon nos informations, ce sont les avocats de la partie civile même qui ont demandé la suspension du procès en attendant le «rétablissement de la Constitution».
Pour Me Prosper Farama, avocat de la famille Sankara si la partie civile veut que les audiences se tiennent dans un délai pas trop long, elle ne veut pas d’un procès entaché «d’irrégularités». « Est-ce que cette juridiction, dont l’indépendance est garantie par la Constitution, peut tenir son audience alors que la Constitution qui garantit cette indépendance est suspendue?« , s’est demandé l’homme de droit. Il faut rappeler que les putschistes ont eux même annoncé après leur prise de pouvoir la suspension de la Constitution, mais garantissent néanmoins «l’indépendance de la justice».
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