Après l’expulsion de l’ambassadeur de France à Bamako par les autorités de la transition malienne, les partenaires européens intervenant militairement dans le pays se posent désormais des questions sur leur présence dans le pays. Mercredi 2 février, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, s’est également interrogé sur la mission militaire allemande au Mali dans un contexte de tension.
« Au vu des dernières mesures prises par le gouvernement malien, nous devons honnêtement nous demander si les conditions pour le succès de notre engagement commun sont toujours réunies. Notre engagement n’est pas une fin en soi », a déclaré la ministre dans une interview au journal Sueddeutsche Zeitung. La chef de la diplomatie allemande a déclaré que l’Allemagne soulèverait la question à un haut niveau avec le gouvernement malien dans les prochains jours.
Discussion avec des partenaires de l’UE
Elle a indiqué que son gouvernement était en discussion avec des partenaires de l’Union européenne, en particulier la France, sur ce qu’il convient de faire. Avant l’Allemagne, la France avait également annoncé qu’elle était en pleine réflexion pour envisager l’avenir de Tabuka au Mali. Même si ses opérations ne vont plus se poursuivre au Mali, la France a annoncé qu’elle maintiendra sa présence au Sahel afin de poursuivre la lutte contre le terrorisme.
« Le combat contre le terrorisme se poursuivra au Sahel, il se poursuivra avec l’accord des autres pays de la région, il se poursuivra en soutien des pays du golfe de Guinée qui aujourd’hui voient, en raison de la porosité des frontières, les groupes terroristes pénètrent dans le nord de leurs territoires », a déclaré mardi 1er février Jean-Yves Le Drian, au lendemain de la décision de Bamako.
Laisser un commentaire