Le Burkina Faso, confronté à une crise sécuritaire sans précédent, a décidé d’initier une mobilisation générale pour lutter contre les groupes terroristes qui sévissent dans une partie de son territoire. Cette initiative vise à établir un cadre juridique et légal pour faciliter la coordination des actions menées contre ces groupes et rétablir la paix dans le pays. Depuis 2015, le Burkina Faso est devenu un foyer de l’activité terroriste en Afrique de l’Ouest. Les organisations extrémistes telles que l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et Ansarul Islam ont multiplié les attaques contre les civils, les forces armées et les infrastructures, provoquant une déstabilisation de la région du Sahel.
Les conséquences du terrorisme dans le Sahel sont désastreuses. Les attaques ont causé la mort d’au moins 10 000 personnes, parmi lesquelles des militaires et des civils, depuis 2015. Par ailleurs, environ deux millions d’individus ont été déplacés, engendrant une crise humanitaire alarmante. Les infrastructures vitales, telles que les écoles, les centres médicaux et les routes, ont également été gravement endommagées ou détruites.
Face à cette menace croissante, les autorités burkinabè ont décidé d’annoncer une mobilisation générale pour intensifier les efforts de lutte contre les groupes terroristes et rétablir la sécurité sur le territoire. Le colonel-major Kassoum Coulibaly, ministre de la Défense et des Anciens combattants, a souligné que « le salut de la nation dépend d’un sursaut collectif pour trouver une solution à cette situation ».
La mobilisation générale décrétée implique l’instauration de l’état d’urgence dans les zones touchées par le terrorisme et la mise en place de mesures de défense applicables sur l’ensemble du territoire. Le gouvernement espère que cette décision favorisera une mobilisation massive des ressources et des compétences pour combattre efficacement le terrorisme et protéger les populations.
Laisser un commentaire