L’impact économique du retrait de nombreuses entreprises européennes de la Russie est devenu un sujet préoccupant pour le continent. Ces entreprises, qui cherchent soit à vendre leurs opérations, soit à les réduire considérablement, font face à des coûts exorbitants. Alors que certaines ont déjà essuyé des pertes, d’autres, telle que Danone, pourraient voir leur situation s’aggraver à cause des décisions politiques imprévues, comme la nationalisation soudaine de leurs filiales par les autorités russes. Une enquête édifiante du Financial Times sur le sujet a été publié il y a quelques heures.
Les domaines de l’énergie, de la finance et de l’automobile se révèlent être les plus touchés. Dans le secteur énergétique, malgré la hausse des prix du pétrole et du gaz, des titans comme Shell, BP et TotalEnergies ont subi des pertes combinées supérieures à 40 milliards d’euros. Le monde financier, quant à lui, affiche une perte totale de 17,5 milliards d’euros, une somme influencée notamment par le retrait de la Société Générale et la vente de sa filiale Rosbank.
Le secteur automobile, bien que moins affecté que l’énergie et la finance, présente également des chiffres alarmants. Les pertes se sont accumulées à 13,6 milliards d’euros, avec Renault subissant un coup dur après la vente de ses participations dans le constructeur russe Avtovaz, représentant à lui seul une perte de 2,3 milliards d’euros.
Selon le Financial Times, cette situation préoccupante découle de l’analyse des rapports annuels de près de 600 entreprises européennes.Le montant actuel de plus de 100 milliards d’euros en charges et dépréciations pourrait bien n’être que la partie émergée de l’iceberg, car bon nombre des 1871 entreprises européennes initialement présentes en Russie restent actives et pourraient encore faire face à des coûts imprévus.
Il est clair que la dynamique économique et politique actuelle présente des défis sans précédent pour le tissu entrepreneurial européen en Russie. Les prochains mois pourraient révéler des pertes encore plus considérables, mettant à l’épreuve la résilience et l’adaptabilité de ces entreprises.
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