L’Afrique du Nord et notamment le Maghreb suscitent actuellement de nombreuses convoitises. Avec le déclenchement du conflit russo-ukrainien, la demande européenne en gaz a littéralement explosé. La Russie et l’Ukraine étaient les principaux fournisseurs gaziers de l’Europe. Avec le contexte actuel, bon nombre de pays européens se tournent de plus en plus vers de nouveaux marchés d’approvisionnement.
Dans la zone du Maghreb, l’Algérie fait figure de mastodonte. Le pays arabe dispose d’importantes réserves d’hydrocarbures. Les plus grandes nations européennes se bousculent aux portes de l’Algérie dans le but de signer des contrats d’approvisionnement. Ce mercredi 31 janvier, la Sonatrach (société publique chargée des hydrocarbures de l’Algérie) a signé un important accord avec le britannique National Grid Ventures. L’entreprise exploite Grain LNG qui est l’un des plus importants terminaux de liquéfaction de gaz naturel d’Europe.
Cet accord va s’étaler sur une période de 10 ans. À quoi doit-on s’attendre ? Selon des sources émanant de nos confrères de l’agence Ecofin, l’accord va permettre d’accroître la capacité de stockage à long terme et de réapprovisionnement de Sonatrach au terminal Grain LNG. Les prévisions font état d’une capacité d’importation de 3 millions de tonnes métriques de GNL. L’Angleterre a enclenché de nombreux mécanismes afin de répondre à ses besoins en gaz.
Comme la plupart des pays européens, Londres multiplie les contacts avec de nouveaux fournisseurs depuis que le marché russo-ukrainien a été perturbé. L’Algérie profite de cette occasion pour dynamiser sa présence sur le marché mondial du gaz. Le pays arabe possède un incroyable potentiel. Ses gisements pétrogaziers figurent parmi les plus importants d’Afrique. Le secteur des hydrocarbures est une formidable opportunité pour l’économie algérienne. Depuis quelques années maintenant, les premières autorités algériennes ont enclenché des mécanismes novateurs afin de réorienter la manne pétrogazière vers des secteurs porteurs d’opportunités pour la population.
La nation maghrébine a de solides arguments à faire valoir dans des activités économiques connexes. Dans le domaine du tourisme, des biens et services, du sport, de l’agriculture, de l’agroalimentaire, il y a de remarquables débouchés à découvrir. En 2019, avec l’avènement de la pandémie du coronavirus, le prix des hydrocarbures avait connu une forte baisse, ce qui a engendré des conséquences notoires sur l’économie algérienne. Il y avait moins d’afflux de capitaux au niveau des caisses de l’État. Certains évènements comme le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne ont changé la donne pour le pays d’Afrique du Nord. L’Algérie se positionne comme un acteur majeur du secteur pétrogazier dans le monde et cela aura des répercussions avantageuses pour son économie.
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