Cela fait plusieurs années maintenant que la zone de l’Afrique de l’Ouest est confrontée aux affres du terrorisme. Trois pays en particulier sont frappés durement par le terrorisme. Il s’agit du Mali, du Niger et du Burkina Faso. D’années en années, la situation sécuritaire s’est complexifiée dans ces trois pays. Entre-temps, des coups d’État militaire ont eu lieu dans chacune des trois capitales.
De Bamako, à Ouagadougou, en passant par Niamey, la politique géopolitique a radicalement changé. Traditionnellement allié à la France du fait de l’histoire, les trois pays ouest-africains ont rompu leurs partenariats avec l’Hexagone pour se tourner vers des nouveaux collaborateurs, en l’occurrence la Russie. D’autres initiatives ont été prises dans le but de mener une lutte efficace contre le terrorisme.
La création de l‘Alliance des États du Sahel (AES) est une initiative qui doit permettre au Burkina Faso, au Niger et au Mali de mutualiser leurs efforts en vue de lutter contre le terrorisme. Les trois pays viennent de faire une nouvelle annonce qui devrait permettre de lutter plus efficacement contre les groupes djihadistes. En effet, réunis au cours d’une réunion à Niamey ce mercredi 06 février, les chefs d’États-major des trois pays ont annoncé la création prochaine d’une force conjointe pour stabiliser la zone des trois frontières.
« Cette Force conjointe des pays de l’AES sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour prendre en compte les défis sécuritaires dans notre espace. Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjugués de nos trois pays, nous parviendrons à créer les conditions d’une sécurité partagée » a laissé entendre le général Moussa Salaou Barmou, chef d’État-major de l’armée du Niger.
D’après le général Moussa Salaou Barmou les trois armées ont déjà pensé l’architecture de cette force conjointe qui, une fois opérationnelle, va permettre d’atteindre les objectifs en matière de défense et de sécurité dans les trois pays. Pour le moment, les États de l’AES n’ont pas encore communiqué sur l’effectif de cette force conjointe. Quid du financement ? Là encore, on ne sait pas comment cette force conjointe sera financée.
Sera-t-elle appuyée par des financements internes ou extérieures quand on sait qu’une force conjointe de ce genre coûte extrêmement cher. Le défunt G5 Sahel avait essayé de coordonner les efforts pour mener la lutte antiterroriste, mais l’institution s’est heurté à un problème de financement, toute chose qui a empêché son opérationnalisation. Sur le papier, tout était ficelé, mais il manquait l’argent pour activer les choses. Sans doute que le Burkina, le Mali et le Niger ont pensé à tous ces paramètres et qu’ils n’auront aucune difficultés à mobiliser les financements pour mettre sur pied la force conjointe.
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