Maghreb : la Chine veut faire de ce pays un hub majeur pour ses batteries de voiture

BYD. Photo: DR

La transition énergétique est devenue un enjeu crucial pour la planète. Elle représente non seulement un impératif écologique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique, mais aussi une opportunité économique majeure. Les investissements dans les énergies renouvelables, les infrastructures vertes et les technologies propres sont en plein essor, offrant des perspectives inédites pour les pays et les entreprises qui s’y engagent.

L’une des pierres angulaires de cette transition est la voiture électrique, un secteur en pleine expansion dont la croissance rapide nécessite une production massive de batteries. La Chine s’est imposée comme un leader mondial incontesté dans le secteur des batteries pour voitures électriques. Grâce à des investissements colossaux, une politique industrielle proactive et une chaîne d’approvisionnement bien intégrée, le pays a su dominer ce marché stratégique. Les entreprises chinoises, soutenues par le gouvernement, ont développé des capacités de production impressionnantes, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’extraction des matières premières à la fabrication des batteries et des véhicules électriques.

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Le Maroc, qui est déjà un acteur majeur de l’industrie automobile avec des exportations atteignant 14 milliards de dollars en 2023, se positionne pour devenir un géant des batteries électriques. Ce potentiel est largement stimulé par les investissements chinois. Les entreprises Hailiang et Shinzoom ont annoncé la construction de deux usines de batteries automobiles, représentant un investissement total de près d’un milliard de dollars. Zhejiang Hailiang prévoit d’installer une méga usine de cuivre sur 30 hectares, avec un financement porté à 450 millions de dollars. De son côté, Shinzoom investira 460 millions de dollars dans une usine d’anodes sur 20 hectares.

En avril 2024, le gouvernement marocain a donné son accord à BTR New Material Group pour la création d’une usine de production de cathodes près de Tanger, avec un investissement de 497 millions de dollars. De plus, CNGR Advanced Material envisage une usine de cathodes à Jorf Lasfar, tandis que Gotion High-Tech a projeté une usine de batteries électriques avec un investissement de 6,3 milliards de dollars, qui progresse bien selon les autorités marocaines.

L’attrait des investisseurs chinois pour le Maroc s’explique par plusieurs facteurs : sa position stratégique sur le détroit de Gibraltar, les accords de libre-échange avec l’Union européenne et les États-Unis, et un secteur automobile florissant. Le Maroc est devenu un hub industriel avec des géants comme Stellantis et Renault, produisant annuellement 700 000 véhicules. Cet écosystème dynamique attire les fournisseurs et fabricants de composants, renforçant l’attractivité du pays pour les projets liés aux batteries électriques.

Gotion High-Tech a choisi d’implanter son usine de fabrication de batteries à Atlantic Free Zone, près de Kenitra, un site stratégique à proximité de l’usine Stellantis et du futur port de Kenitra Atlantique. Volkswagen participera au capital de cette filiale marocaine à hauteur de 40 %, soulignant l’importance stratégique de ce projet, qui représente l’un des plus grands investissements industriels étrangers au Maroc après Renault à Tanger. L’usine devrait être opérationnelle dès le deuxième semestre 2026, consolidant ainsi le rôle du Maroc comme hub majeur pour les batteries de voitures électriques.

Une réponse

  1. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    Merci pour les investissements, Merci pour l’exploitation de la main d’oeuvre a bon marche et Merci pour la destruction de l’environnement.

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