Maghreb: le mariage homosexuel rejeté par un parti au pouvoir

Marrakech - Maroc (Depositphotos)

Les sociétés africaines demeurent largement opposées aux unions entre personnes de même sexe. Cette position s’enracine dans des traditions culturelles et religieuses profondément ancrées, où le mariage est généralement perçu comme une institution exclusivement hétérosexuelle. Les lois dans de nombreux pays africains reflètent cette perspective sociétale, criminalisant souvent les relations homosexuelles. Les arguments avancés contre le mariage homosexuel incluent la préservation des valeurs familiales traditionnelles, la protection de l’ordre social établi et la conformité aux préceptes religieux dominants. Cette résistance persiste malgré les pressions internationales en faveur des droits LGBTQ+.

Au Maroc, le débat sur le mariage homosexuel prend une tournure politique avec la position clairement exprimée du Rassemblement national des Indépendants (RNI). Ce parti, dirigé par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, s’est récemment prononcé contre toute forme d’union entre personnes de même sexe.

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Lors d’un colloque régional organisé par l’organisation des femmes du RNI, Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique du parti, a exposé la vision de son mouvement. Il a souligné l’attachement du RNI à une conception traditionnelle de la famille, composée d’un mari et d’une femme. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte plus large de discussions sur l’évolution du Code de la famille marocain.

Le Code de la famille, institué en 2004 par le roi Mohammed VI, avait déjà marqué une avancée significative pour les droits des femmes au Maroc. Sa révision, envisagée après deux décennies, vise à renforcer l’équité envers les femmes et la famille. Cependant, le RNI insiste sur la nécessité de préserver la structure familiale existante tout en rejetant toute forme de violence ou d’asservissement à l’égard des femmes.

La position du RNI sur le mariage homosexuel s’accompagne d’un discours sur l’égalité entre hommes et femmes. Le parti met en avant les progrès réalisés en termes de représentation féminine, avec 25% de femmes parmi ses parlementaires et une augmentation à 32% dans les conseils élus. Néanmoins, Talbi Alami reconnaît que la parité totale n’est pas encore atteinte.

Cette prise de position du RNI intervient dans un contexte où le Maroc fait face à des débats sociétaux complexes. La question du mariage homosexuel, bien que marginale, suscite des réactions vives, comme l’a montré la récente polémique autour d’un mariage homosexuel maroco-espagnol.

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Le parti au pouvoir semble ainsi naviguer entre modernité et tradition, cherchant à promouvoir les droits des femmes tout en maintenant une vision conservatrice de la famille. Cette approche reflète les tensions existantes dans la société marocaine entre les aspirations à l’égalité et le respect des valeurs traditionnelles.

Une réponse

  1. Avatar de Napoléon
    Napoléon

    L’occident ne saurait dicter ses mœurs décadentes au reste du monde. Chaque peuple a ses valeurs, ses traditions propres aussi longtemps que ceux-ci ne portent pas atteinte à la dignité humaine, il n’y a rien à y reprocher. L’homosexualité est une pratique contre nature. On ne peut pas imposer cette pratique à des peuples qui majoritairement sont contre.

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