À Fès, le projet d’aménagement de l’Oued El Jawahir, autrefois envisagé comme un symbole de transformation urbaine, suscite aujourd’hui de vives préoccupations. Initialement conçu pour revitaliser cette partie historique de la ville et y éradiquer pollution et insalubrité, le projet a pris un tournant inattendu, laissant place à la déception selon un média local. Malgré les importantes ressources financières allouées et les directives royales claires, la réalité sur le terrain montre un contraste saisissant avec les ambitions initiales.
L’Oued El Jawahir devait être métamorphosé en un espace enchanteur, évoquant les célèbres canaux de Venise. Cependant, la situation actuelle est bien loin de cet idéal. La prolifération de déchets et la présence d’insectes nuisibles sont devenues des problématiques récurrentes, révélant une gestion déficiente du site. Ce fleuve, qui aurait dû être un modèle de réhabilitation environnementale, souffre désormais sous le poids de la négligence.
Le projet d’Oued El Jawahir s’inscrit dans le cadre du programme de valorisation de la médina de Fès, lancé en 2018 et s’étalant jusqu’en 2023. Ce vaste programme, bénéficiant d’un investissement de 583 millions de dirhams, avait pour objectif la restauration des bâtiments historiques et la modernisation des infrastructures tout en préservant le patrimoine culturel de la ville. Lors d’une visite en 2019, le roi Mohammed VI avait d’ailleurs inauguré plusieurs projets visant à redonner vie à cette médina emblématique, tout en insistant sur l’importance de protéger cette richesse patrimoniale.
Les habitants de Fès, eux, sont confrontés à une réalité bien moins idyllique que celle qui avait été promise. Bien que le roi Mohammed VI ait personnellement supervisé la mise en place de ce programme ambitieux, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Ce contraste entre les objectifs annoncés et la situation actuelle met en lumière des failles dans la mise en œuvre du projet.
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