Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale (CPI), fait face à de graves accusations d’abus sexuels. Les révélations du Guardian jettent une ombre sur la réputation du magistrat britannique, notamment connu pour ses mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou.
L’affaire a éclaté suite à un signalement effectué début mai auprès du mécanisme de contrôle indépendant de l’Assemblée des États parties (AEP), l’organe de surveillance de la CPI. Selon le quotidien britannique, le procureur aurait non seulement commis des actes de harcèlement envers un membre du personnel, mais aurait également tenté d’étouffer l’affaire.
Face à ces allégations, Karim Khan a fermement nié les faits dans un communiqué transmis à l’AFP le 24 octobre. Le procureur a exprimé sa « profonde tristesse » concernant la diffusion publique de ces accusations, qu’il réfute catégoriquement. Il replace ces révélations dans un contexte plus large, évoquant les « attaques et menaces » dont la CPI et lui-même font l’objet.
Le rapport annuel du mécanisme de contrôle de l’AEP apporte un éclairage supplémentaire sur cette affaire sensible. Malgré les sollicitations de l’instance et la proposition d’une enquête menée par une entité externe, la victime présumée n’a pas souhaité déposer de plainte officielle. Cette réticence soulève des questions sur les possibles pressions exercées au sein de l’institution.
Cette situation délicate intervient paradoxalement au moment où le procureur Khan se trouve au cœur de dossiers internationaux majeurs, notamment les enquêtes sur les crimes de guerre présumés en Ukraine et dans les territoires palestiniens.
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