Espace : la Chine dévoile ses bijoux et compte battre les USA

Espace lune, planètes
Photo unsplash

La conquête lunaire ravive les tensions sino-américaines dans une course spatiale qui rappelle l’époque de la guerre froide. Depuis deux décennies, Pékin et Washington multiplient les initiatives pour affirmer leur suprématie technologique et stratégique au-delà de l’atmosphère terrestre. Entre stations spatiales, missions martiennes et explorations lunaires, les deux géants mobilisent des ressources colossales pour dominer les nouvelles frontières célestes. La Lune, délaissée depuis les missions Apollo, redevient l’épicentre de cette rivalité acharnée.

Un arsenal lunaire made in China pour devancer Artemis

L’administration spatiale chinoise vient de franchir une étape cruciale dans sa conquête lunaire en sélectionnant deux propositions de rovers. Ces véhicules, développés par CastCast et Sast, deux poids lourds de l’industrie aérospatiale chinoise, devront démontrer leur capacité à transporter des astronautes sur le sol lunaire. Le cahier des charges impose un engin de 200 kilos capable de parcourir 10 kilomètres en autonomie. Si cette distance dépasse les besoins immédiats des premières missions, elle préfigure déjà les ambitions chinoises d’établir une présence permanente sur notre satellite naturel.

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Une stratégie calquée sur l’héritage d’Apollo

Le plan chinois pour ses premières missions habitées évoque les glorieuses missions Apollo 15, 16 et 17. L’équipage de trois astronautes décollera à bord du vaisseau Mengzhou avant de rejoindre l’atterrisseur Lanyue en orbite lunaire. Durant environ six heures, deux astronautes exploreront la surface, réaliseront des expériences et testeront leur rover, protégés par les nouveaux scaphandres récemment dévoilés par Pékin. Le programme accumule les avancées techniques, notamment avec le développement du lanceur Long March 10, pierre angulaire du projet qui nécessitera deux exemplaires pour chaque mission.

La course contre-la-montre est lancée

La Chine ne cache pas son ambition de devancer le retour des Américains sur la Lune, alors que le programme Artemis accumule les retards. Les progrès dans le développement des moteurs de la fusée Long March 10 nourrissent l’optimisme des autorités chinoises, même si le calendrier reste extrêmement serré pour une première mission avant 2030. Cette bataille pour la suprématie lunaire dépasse le simple prestige national : elle déterminera qui établira les futures règles d’exploration et d’exploitation des ressources lunaires, ouvrant la voie à une nouvelle ère de la présence humaine dans l’espace.

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