Malgré les controverses, la Tanzanie maintient un accord avec un groupe indien

Photo d'illustration : DR

Alors que le groupe indien Adani fait face à des accusations de corruption aux États-Unis, ses activités en Afrique sont examinées de près. Si le Kenya a décidé de mettre fin à ses partenariats avec le conglomérat, la Tanzanie, elle, maintient le cap. En effet, malgré les accusations pesant sur Gautam Adani, fondateur du groupe, la Tanzanie a choisi de poursuivre sa collaboration avec Adani pour la gestion du deuxième terminal à conteneurs du port de Dar es Salaam.

Les autorités tanzaniennes affirment que les procédures judiciaires en cours aux États-Unis n’affectent pas leurs contrats avec le groupe indien. Pour eux, tous les contrats sont respectés conformément aux lois locales et aux engagements pris. Elles soulignent qu’aucune irrégularité n’a été relevée dans le cadre des contrats de concession portuaire ou d’investissement.

Publicité

Le contrat signé avec Adani en juin 2024 prévoit la gestion pendant 30 ans du deuxième terminal à conteneurs du port de Dar es Salaam. Ce terminal, qui dispose de quatre postes d’amarrage et d’une capacité de 1 million d’EVP (équivalent vingt pieds), est essentiel pour soutenir les ambitions logistiques de la Tanzanie en Afrique de l’Est. Le pays cherche à attirer davantage d’investissements afin de développer son infrastructure portuaire et de renforcer sa position stratégique dans la région. Le partenariat avec Adani est censé contribuer à la modernisation de ce terminal.

Le Kenya avait choisi de rompre ses relations avec Adani suite à l’inculpation de son président aux États-Unis pour corruption. Le groupe indien avait été sélectionné pour agrandir l’aéroport international de Nairobi et pour des projets d’infrastructure électrique dans le pays. Cependant, après que Gautam Adani et d’autres membres de son groupe ont été accusés d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats gouvernementaux, le président kényan William Ruto a ordonné l’annulation des accords.

Cela a conduit à la fin du contrat de 736 millions de dollars pour la construction de lignes électriques et à l’arrêt du processus de développement de l’aéroport de Nairobi, un projet d’extension de 1,85 milliard de dollars. Cette décision s’explique par la volonté du gouvernement kényan de préserver son image et de ne pas être associé à des affaires de corruption. Les autorités kényanes ont souligné que les accusations portées contre Adani étaient suffisamment graves pour justifier la rupture des partenariats.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité