Sénégal : après la victoire aux législatives, les dossiers brûlants de Sonko et Faye

Ousmane Sonko (Photo Twitter)

« Nous avons besoin d’avoir les moyens législatifs, pouvoir faire passer nos lois, contrôler l’action gouvernementale, mener la reddition des comptes… C’est pourquoi nous avons besoin que les Sénégalais nous donnent une majorité écrasante« , tels sont les mots du fondateur du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) lors des campagnes électorales.

La victoire écrasante du parti aux élections législatives du Sénégal marque donc un tournant décisif. Avec 130 sièges sur 165, le parti au pouvoir dispose désormais d’une majorité absolue pour mettre en œuvre son programme de réformes.

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Les priorités du Pastef

Les priorités du Pastef sont multiples. En tête de liste : la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. Le scandale de la dette cachée, révélé par un audit gouvernemental, est un dossier brûlant. Ceux qui sont reconnus coupables d’une manière ou d’une autre vont en répondre. « La politique d’endettement effrénée a donné lieu à l’utilisation des ressources non transparente et favorable à une corruption généralisée. Le régime de Macky Sall a menti au peuple, a menti aux partenaires, a tripatouillé les chiffres pour donner une image économique, financière qui n’a rien à voir avec la réalité. Les responsabilités devront être situées », avait déclaré Ousmane Sonko lors d’une conférence de presse le jeudi 26 septembre 2024 à Dakar. Et pour atteindre cet objectif, le premier ministre sénégalais soutient l’instauration d’une haute cour de justice, car elle seule “peut juger des personnalités comme les ministres ou le président de la République« .

Parallèlement, le Pastef veut s’attaquer à des défis économiques urgents que sont le chômage et la hausse du coût de la vie. Le plan quinquennal du gouvernement, ambitieux, mais coûteux, devra être financé dans un contexte de suspension des décaissements du Fonds monétaire international (FMI). En septembre, l’Agence nationale de la statistique avait déclaré un taux de chômage de 21,6 % au deuxième trimestre, en hausse de 3 % par rapport à la même période de 2023. Dans ce même mois, le FMI avait prédit une détérioration de la position budgétaire du pays et des perspectives de croissance difficiles en 2024. L’adoption du budget 2025 sera un premier test pour les nouvelles autorités.

La réforme de la justice et la révision des contrats miniers tels que le pétrole et le gaz sont entre autres d’autres défis qui attendent le parti au pouvoir. Le Pastef peut tirer profit de cette victoire aux législatives pour marquer l’histoire du Sénégal. Les partenaires financiers du Sénégal suivront de près la gestion de la dette et les réformes entreprises. Les populations, quant à elles, attendent des résultats concrets en matière de développement économique et social.

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