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Affaire Homéky-Boko : Les points forts de la quatrième journée du procès

Montage : LNT

La quatrième journée du procès très médiatisé opposant Oswald Homeky, Olivier Boko et d’autres co-accusés à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a été marquée par des déclarations fortes et des révélations sur les préparatifs allégués d’un coup d’État. L’audience, qui s’est déroulée dans une ambiance tendue, a vu les accusés et les témoins multiplier les interventions clés.

Les accusés défient la cour

Dès l’ouverture de l’audience, les accusés ont manifesté leur désaccord face au déroulement du procès. Après quelques échanges houleux, les débats ont été lancés malgré l’absence des avocats des prévenus. Dans la suite des échanges, les accusés ont refusé de faire leur déposition face à cette situation. Oswald Homeky, ancien ministre, a clairement refusé de répondre aux questions de la cour, affirmant : « J’aurais voulu répondre point par point, mais je choisis de ne pas le faire, parce qu’à la Criet, la messe est dite à l’avance. »

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Solidaires de leurs avocats absents, les accusés ont dénoncé des irrégularités dans la procédure. Olivier Boko, proche du président Patrice Talon, a également déclaré qu’il ne pouvait témoigner en l’absence de sa défense, ajoutant : « Je suis dans l’obligation de vous dire que je ne vais pas pouvoir déposer devant vous sans mes avocats. » Malgré leurs objections, le procureur a insisté sur la poursuite des débats sans la défense, estimant que cette situation n’était pas imputable à la cour.

Témoignages clés : le Colonel Tévoédjrè à la barre

L’audition des témoins a apporté des détails troublants sur les préparatifs du supposé coup d’État. Le colonel Dieudonné Tévoédjrè, témoin majeur, a affirmé sous serment avoir été approché pour diriger une éventuelle junte militaire : « Si le coup d’État avait réussi, ce qui était prévu, c’était que je sois le chef de la junte militaire, que je conduise la transition jusqu’en 2026. » Selon ses déclarations, le projet aurait commencé le 30 mai 2024, avec des discussions initiées par Oswald Homeky dès le 30 juillet. Le colonel a également révélé que la date initiale du putsch, fixée au 30 septembre, avait été avancée au 27 septembre. Interrogé par la présidente de la cour, Tévoédjrè a nié toute implication directe avec Olivier Boko dans le projet de coup d’État, précisant : « Jamais. »

Une audience sous tension

Les témoignages se sont poursuivis avec l’intervention d’un agent de sécurité et du responsable d’une société de vente de véhicules, qui a affirmé avoir simulé son adhésion au projet pour en comprendre les contours. Les débats ont souvent été interrompus par des suspensions, illustrant les tensions palpables entre les parties. L’audience a été renvoyée au mercredi. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

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