Énergie: pour l’AIE, l’Afrique peut prendre le lead dans ce domaine

Nairobi - Kenya (Brian Siambi)

L’Afrique peine encore à satisfaire les besoins énergétiques de sa population croissante. Les infrastructures vieillissantes, le manque d’investissements et la dépendance aux énergies fossiles freinent le développement du continent. Pourtant, les ressources naturelles abondantes de l’Afrique pourraient rapidement transformer cette situation précaire. La géothermie, longtemps sous-estimée, émerge désormais comme une solution prometteuse pour répondre aux défis énergétiques africains.

Une nouvelle vision portée par l’AIE

L’Agence internationale de l’énergie bouleverse les perspectives énergétiques du continent en annonçant que l’Afrique pourrait dominer le secteur géothermique mondial d’ici 2050 avec 25 gigawatts de capacité installée. Cette prévision ambitieuse repose sur un constat simple : l’Afrique dispose d’un atout géologique majeur avec la Vallée du Rift. Le Kenya, qui figure déjà parmi les trois leaders mondiaux aux côtés de la Turquie et de l’Indonésie, démontre la pertinence de cette énergie pour le développement continental.

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Un continent aux multiples atouts énergétiques

L’Afrique conjugue aujourd’hui plusieurs avantages stratégiques pour réussir cette transformation. Sa croissance démographique soutenue crée une demande énergétique dynamique, tandis que son processus d’industrialisation nécessite un approvisionnement stable en électricité. La géothermie répond parfaitement à ces besoins en fournissant une énergie constante, contrairement à d’autres sources renouvelables. Le continent a également l’opportunité de développer une expertise locale unique, créant ainsi une nouvelle filière industrielle génératrice d’emplois qualifiés.

Des hydrocarbures à la géothermie : une transition naturelle

L’expertise africaine dans l’exploitation des hydrocarbures constitue un tremplin vers le développement géothermique. Les compétences en forage, la connaissance des sous-sols et les infrastructures existantes peuvent être reconverties. Cette transition permettrait aux pays producteurs de pétrole et de gaz de diversifier leurs économies tout en réduisant leur dépendance aux énergies fossiles. Les revenus des hydrocarbures pourraient même financer cette transformation, estimée à 2,5 trillions de dollars par l’AIE. Cette évolution nécessite cependant un engagement politique fort et des mécanismes financiers innovants pour attirer les investissements nécessaires.

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