Le développement de l’hydrogène vert représente une nouvelle opportunité économique pour plusieurs pays africains, notamment en réponse à la demande croissante en Europe. Le Nigeria, par l’intermédiaire d’une collaboration entre la société nigériane APPL Hydrogen Limited (AHL) et la filiale européenne du groupe chinois LONGi, s’apprête à franchir un pas décisif dans ce secteur. Un investissement de 7,6 milliards d’euros (environ 7,9 milliards USD) a été décidé pour établir une production d’hydrogène vert dans l’État d’Akwa Ibom. Le Nigeria cherche à diversifier ses sources d’énergie et à se positionner sur un marché stratégique, porté par les ambitions européennes. Ce partenariat pourrait renforcer la position du pays comme un acteur clé dans la région de l’Afrique de l’Ouest en matière d’énergies renouvelables.
Le projet d’hydrogène vert au Nigeria a pour objectif la production annuelle de 1,2 tonne de méthanol vert, un dérivé de l’hydrogène vert. Ce méthanol sera en grande partie destiné à l’exportation, servant aussi à la fabrication d’oxygène médical et de dioxyde de carbone alimentaire, des produits à forte demande. Le Nigeria ambitionne de se positionner comme une puissance pour l’hydrogène vert en Afrique. Ces projets ouvrent de nouvelles perspectives pour l’exportation d’énergies renouvelables, en réponse à une demande européenne pressante.
Malgré l’enthousiasme suscité par ces projets, l’Afrique de l’Ouest reste confrontée à de nombreux défis pour réussir dans le secteur de l’hydrogène vert. Les coûts élevés de production et les infrastructures de transport sont des obstacles majeurs à surmonter. L’Afrique du Nord, avec des pays comme le Maroc, l’Égypte et la Tunisie, ainsi que l’Afrique australe, notamment la Namibie et l’Afrique du Sud, ont pris une avance décisive dans ce domaine, avec plusieurs projets en cours.
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