La corrida, tradition séculaire qui oppose l’homme au taureau, continue de diviser les opinions publiques tant en Europe qu’en Amérique latine. Depuis plusieurs décennies, cette pratique soulève des questions éthiques concernant le bien-être animal, certains pays comme la Catalogne ayant même tenté de l’interdire. Au Mexique, où la tauromachie demeure solidement ancrée dans la culture populaire, les défenseurs la considèrent comme un art tandis que les opposants dénoncent une cruauté inutile. C’est dans ce cadre polarisé que surviennent régulièrement des accidents qui ravivent le débat.
Une blessure spectaculaire aux arènes de Tlaxcala
Le samedi 1er mars, lors de la Corrida de Carnaval organisée à Tlaxcala au Mexique, le torero Emilio Macias a subi une blessure particulièrement grave. Alors qu’il affrontait son taureau, l’animal l’a violemment encorné dans la région rectale. Les spectateurs ont assisté impuissants à la scène traumatisante durant laquelle la bête a maintenu le matador suspendu en l’air pendant une dizaine de secondes avant de le laisser retomber au sol.
Une opération chirurgicale complexe
Suite à cet incident, Emilio Macias a été immédiatement transporté à l’hôpital de Puebla où il a dû subir une intervention chirurgicale majeure. L’opération, qui a duré huit heures, visait à traiter ce que les médecins ont diagnostiqué comme une « rupture complète du sphincter anal externe ».
D’après les proches du matador, la violence du choc a été considérable. Selon les témoignages familiaux, l’animal aurait maintenu son emprise pendant un temps qui a paru interminable aux spectateurs. L’équipe médicale a constaté de multiples traumatismes sur le corps du torero, mais a rassuré l’entourage sur l’absence de danger vital immédiat malgré la gravité apparente des blessures. Cette blessure, bien que spectaculaire et invalidante, fait partie des risques inhérents à la profession de torero, métier où le danger côtoie quotidiennement la tradition.
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