Le président béninois Patrice Talon a accordé une audience à une délégation du Cadre de concertation des confessions religieuses le jeudi 10 avril 2025 au palais de La Marina à Cotonou. Cette rencontre a permis d’aborder plusieurs sujets d’importance concernant les relations entre l’État et les organisations religieuses du pays.
Les discussions ont principalement porté sur quatre thématiques majeures : l’élaboration d’un cadre législatif spécifique pour les confessions religieuses, la question de la laïcité de l’État béninois, le rôle potentiel du chef de l’État dans la restauration de l’unité entre les différentes confessions, ainsi que leur contribution aux prochaines échéances électorales.
Michel Alokpo, secrétaire général et porte-parole du Cadre de concertation, a fait état des préoccupations exprimées lors de cette audience. Il a notamment souligné l’inadéquation de la loi du 1er juillet 1901 sur les associations qui, selon lui, ne répondent plus aux besoins spécifiques des organisations religieuses du pays. « Nous avons expliqué au chef de l’État que la loi du 1er juillet 1901 sur les associations est caduque et ne règle pas le fonctionnement des confessions religieuses au Bénin », a-t-il déclaré.
Le porte-parole s’est montré satisfait de l’existence d’un projet de loi-cadre actuellement en préparation au ministère de la Justice. Toutefois, ce projet nécessiterait des ajustements pour mieux répondre aux réalités du paysage religieux béninois. Une rencontre prévue en juin prochain réunira des représentants de la société civile et des confessions religieuses pour réviser ce texte législatif.
Face à la prolifération des communautés religieuses au Bénin, Michel Alokpo a également évoqué la volonté des confessions établies de collaborer avec les autorités : « Avec la multiplicité de communautés religieuses, il est difficile pour l’État de les encadrer. Nous voulons aider le gouvernement à mettre de l’ordre. »
Laisser un commentaire