Dans le cadre de la mise en œuvre de l’‘‘Écho des glaciers », une initiative du Réseau béninois du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau (Rb/Pmje), les membres dudit Réseau, les étudiants de l’Institut national de l’eau (Ine) et des membres d’organisations de la société civile, ont effectué une visite de terrain le vendredi 28 mars 2025. À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, cette sortie a permis aux participants d’explorer l’érosion côtière et de découvrir les travaux menés par l’Institut de recherche halieutique et océanologique du Bénin (Irhob).
Avec l’appui de la Fondation MTN, cette activité a été l’occasion pour les membres du Réseau béninois du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau, les représentants d’organisations de la société civile, la délégation de la Fondation MTN et les étudiants de l’Ine, de découvrir les conséquences de l’érosion côtière au Bénin et comment le pays fait face à ce phénomène environnemental. Ils ont également eu les informations nécessaires relatives aux actions menées par l’Irhob en matière de recherche et de suivi pour contribuer à la préservation des zones côtières du Bénin.
Le thème de l’édition 2025 de la Journée mondiale de l’eau est « La préservation des glaciers ». Bien que le Bénin soit loin des glaciers, il ressent les effets de leur fonte. L’élévation du niveau de la mer, conséquence directe de ce phénomène, menace les côtes et expose les populations à des risques croissants d’inondations. « Nous n’avons pas de glaciers au Bénin, mais nous subissons les conséquences de leur fonte, surtout au niveau du Littoral, avec l’érosion côtière qui provoque la perte de terres, la destruction des infrastructures et bien d’autres conséquences. Alors, nous avons pris l’initiative « Écho des glaciers » pour montrer que les côtes du Bénin sont impactées par les glaciers », a expliqué Faustus Piero Kegnidé, ingénieur hydraulique et coordinateur de l’initiative « Écho des glaciers ».
À l’Irhob, après avoir suivi les explications du docteur Christian Adje, océanographe et enseignant chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, les participants ont effectué une descente à la plage du Plm Alédjo à Akpakpa pour observer de près les effets de l’érosion côtière et les dispositions prises par le Bénin. « Des digues ont été installées à Avlékété. Depuis les années 2010, le gouvernement a installé sept épis espacés d’un kilomètre à la plage d’Akpakpa. En 2015, des petits épis supplémentaires ont été ajoutés, portant leur nombre à plus d’une dizaine sur la côte d’Akpakpa. Lorsque vous installez les épis et que vous ne les entretenez pas, vous allez constater que, du jour au lendemain, les morceaux de pierre que vous avez entassés se retrouvent dans le milieu marin », a indiqué l’océanographe Christian Adje.
« Il n’y a malheureusement pas de solution définitive pour lutter contre l’érosion côtière. À Akpakpa, nous perdons plus de trois mètres de côte chaque année. Ainsi, si rien n’est fait, d’ici 10 ans, la voie inter-État qui mène vers Porto-Novo pourrait disparaître », a-t-il ajouté. L’enseignant-chercheur a précisé qu’il est crucial d’adopter une approche régionale en collaboration avec les pays voisins comme le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Nigeria afin d’avoir des résultats favorables pour tous.
Cette activité s’est achevée par un nettoyage de la côte. « Il faut que nos concitoyens sachent que chaque déchet que nous jetons sur la route peut se retrouver dans l’océan et contribue à sa destruction. Il est donc très important que nous gérions bien nos déchets », a déclaré Faustus Piero Kegnidé. Il a également remercié la Fondation MTN et l’Irhob pour leur soutien et la réussite de cette initiative. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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