Maghreb: activité économique freinée dans un pays fin 2024

Reconnu comme l’un des pôles économiques majeurs du Maghreb, le Maroc s’illustre par la diversité de ses secteurs d’activités et par une dynamique de réformes visant à moderniser ses infrastructures et à renforcer son attractivité. Avec une économie relativement stable, marquée par un tissu industriel en développement, un secteur touristique en plein essor et une orientation croissante vers l’innovation, le royaume chérifien s’est progressivement imposé comme un acteur régional stratégique. Toutefois, les performances économiques de la fin de l’année 2024 traduisent une phase de ralentissement, contrastant avec la résilience affichée les trimestres précédents.

Au quatrième trimestre 2024, le produit intérieur brut marocain a progressé de manière moins soutenue qu’en 2023. Ce repli est en grande partie attribuable au recul de 4,9 % de la valeur ajoutée du secteur agricole, un segment clé de l’économie nationale. En parallèle, les industries extractives et manufacturières ont contribué à freiner la dynamique du secteur secondaire, malgré la hausse enregistrée dans le bâtiment et les services d’utilité publique.

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La demande intérieure, autre pilier de l’activité économique, a affiché un léger repli. La consommation des ménages a ralenti, tandis que les dépenses publiques ont enregistré une augmentation. Paradoxalement, l’investissement global a connu un net regain (+15,3 %), traduisant la poursuite de projets structurants dans certains secteurs. Cependant, cette embellie a été contrebalancée par une balance commerciale défavorable : les importations ont crû de 15,6 %, un rythme supérieur à celui des exportations, qui ont progressé de 9,2 %, exerçant ainsi une pression sur la croissance globale.

Le secteur tertiaire est resté un moteur de croissance, avec une hausse de 4,2 % tirée notamment par les bonnes performances du tourisme (+12,8 %) et le dynamisme des services administratifs. Néanmoins, des ralentissements ont été constatés dans les télécommunications et les services financiers, modérant la vigueur globale du secteur.

Par ailleurs, le PIB aux prix courants a augmenté de 6,2 %, une performance en retrait par rapport aux 8,4 % enregistrés un an plus tôt. L’inflation a décéléré pour s’établir à 2,5 %, tandis que le déficit de financement extérieur s’est accentué, atteignant 3,2 % du PIB. Cette dégradation reflète un déséquilibre croissant entre l’épargne disponible et l’effort d’investissement, dans un contexte de croissance modérée du revenu national brut.

Une réponse

  1. Avatar de Jean Pierre Dodon
    Jean Pierre Dodon

    faut leur donner la terre,
    ils se battrons tout seul

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