Les braquages à mains armées sont devenus récurrents depuis quelques mois au Bénin. Cette actualité a retenu l’attention de certains députés du parti d’opposition Les Démocrates. A travers une série de questions orales adressées au gouvernement, ils veulent comprendre et surtout savoir ce qui est pris comme mesures pour mettre fin à ce phénomène.
« Il nous est revenu que certaines communes, notamment Tchaourou, N’Dali et Ouèssè, ont récemment été le théâtre de braquages violents ayant occasionné des pertes en vies humaines ». C’est ce qui a motivé les questions orales de l’honorable Habibou Woroukoubou et de ses sept autres collègues adressées au gouvernement et transmises à l’administration du parlement le 7 avril 2025. Selon les informations qui ont circulé dans la presse ces derniers temps et rapportées dans la correspondance des députés signataires, « un braquage est survenu à Tchaourou dans la nuit du mercredi 19 mars 2025. Quatre individus armés ont pris d’assaut un établissement financier, faisant plusieurs blessés. L’une des victimes aurait succombé à ses blessures. Les assaillants ont emporté une somme estimée à cinq millions (5 000 000) de francs CFA. Trois jours plus tard, le samedi 22 mars, un second braquage a eu lieu à l’autogare centrale, en plein cœur de Tchaourou. Cette fois- ci, une cabine de transactions financières numériques a été ciblée. Le gérant, grièvement blessé, aurait reçu neuf balles à la jambe, tandis qu’une autre personne aurait également été atteinte lors de l’attaque. Les malfaiteurs ont pris la fuite avec un butin estimé à trois millions (3 000 000) de francs CFA, des téléphones portables et des pots de yaourt… Le jeudi 27 mars 2025, à Odo Akaba dans l’arrondissement de Toui (commune de Ouèssè), trois malfrats armés de fusils de chasse ont fait irruption dans une boutique de vente de produits divers. L’un d’eux a tiré à bout portant sur le propriétaire, pendant qu’un complice vidait la caisse et qu’un autre tirait en l’air pour dissuader toute intervention. Ils auraient emporté une somme estimée à six cent mille (600 000) francs CFA. La dernière attaque en date s’est produite à N’Dali, dans l’arrondissement de Ouénou, dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 avril 2025. Un homme a été mortellement atteint par des coupeurs de route armés de machettes, tandis que son compagnon a survécu à ses blessures ».
Cette situation mérite une attention particulière selon les députés du parti Les Démocrates qui appelle l’attention du gouvernement. « Face à la récurrence de ces attaques, la représentation nationale, en vertu des dispositions de l’article 106 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, invite le gouvernement à répondre aux préoccupations suivantes : Qu’est-ce qui explique l’impuissance des forces de sécurité face à ces attaques répétées ? Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les agents de la police, les empêchant d’intervenir efficacement lors de ces agressions dans les communes concernées ? Les responsables des différentes unités de police en charge de ces localités disposent-ils des qualifications et des moyens nécessaires pour accomplir leur mission de sécurisation? Quelles ont été les ripostes engagées par les forces de sécurité après chacune de ces attaques dans les localités touchées ? Quelles mesures concrètes le gouvernement entend-il prendre pour prévenir et limiter ce type d’attaques ? ».
Le gouvernement est donc attendu devant la représentation nationale pour apporter des éclairages sur ces différentes questions. Il faut rappeler qu’il y a quelques jours, un autre braquage mortel a coûté au commissaire de la commune de Bantè, département des collines, son poste. L’urgence est donc de taille. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
Laisser un commentaire