Taxes de Trump au Maghreb: des pistes de solutions apportées

Photo Wikimedias

À l’aube de son second mandat présidentiel, Donald Trump avait fréquemment évoqué son intention d’ériger des barrières commerciales importantes sur les produits étrangers. Cette orientation économique protectionniste, fondement de sa doctrine « America First », ciblait notamment plusieurs économies nord-africaines. L’équipe présidentielle américaine avait clairement annoncé sa détermination à rehausser considérablement les tarifs douaniers sur un éventail de marchandises importées, argumentant que ces mesures étaient essentielles pour sauvegarder les industries nationales et corriger les déséquilibres commerciaux américains.

L’économie algérienne confrontée aux nouveaux défis tarifaires

La hausse tarifaire américaine de 19% à 30% frappe directement les exportations algériennes hors hydrocarbures vers le marché américain, représentant approximativement 600 millions de dollars par an. Parmi les catégories de produits les plus touchées figurent les composants métallurgiques, les fertilisants, les pneus et les fruits secs. Dans ce contexte difficile, l’Association nationale des exportateurs algériens recommande fermement de maintenir la présence commerciale sur le territoire américain malgré l’adversité.

Publicité

Le secteur pétrolier et gazier algérien, qui représente environ 80% des exportations totales vers les États-Unis, devrait rester relativement préservé. D’après les analyses du vice-président de l’Association nationale des exportateurs, les transactions pétrolières fonctionnent selon des principes distincts qui les isolent généralement de ces augmentations douanières.

Approches adaptatives recommandées par les spécialistes du commerce

Pour surmonter ces obstacles commerciaux, différentes tactiques sont envisagées par les experts. L’Association suggère notamment un renforcement de l’aide gouvernementale pour les coûts de transport aérien, proposant de porter la subvention actuelle de moitié à plus des trois quarts des frais – méthode qui a prouvé son efficacité pour les échanges avec certains marchés régionaux comme l’Irak.

Une stratégie alternative consiste à établir des canaux de distribution autonomes aux États-Unis, particulièrement pour le secteur des pneumatiques. Cette organisation permettrait de réduire l’impact des nouvelles taxes tout en optimisant la création de valeur sur place, améliorant ainsi le positionnement concurrentiel des produits nord-africains. Les analystes commerciaux soulignent l’importance d’une mobilisation immédiate pour défendre les intérêts économiques algériens, en encourageant les entreprises exportatrices à développer des modèles logistiques et commerciaux durables face à cette nouvelle réalité douanière américaine.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité