La tension commerciale entre Washington et Pékin s’intensifie après l’annonce de nouvelles taxes douanières américaines. Cette escalade fait suite à la décision du président Trump d’imposer des droits de douane significatifs sur les importations chinoises, une mesure qu’il avait promis de rétablir durant sa campagne électorale. L’administration américaine justifie ces mesures par ce qu’elle considère comme des pratiques commerciales déloyales de la part de la Chine, notamment concernant la propriété intellectuelle et les subventions étatiques.
Le gouvernement chinois a réagi vendredi 4 avril aux mesures protectionnistes américaines en annonçant une surtaxe de 34% sur les marchandises venues des États-Unis, effective dès le 10 avril. Cette majoration s’ajoutera aux taxes déjà existantes. Cette contre-offensive survient après que Washington a décidé d’augmenter ses tarifs douaniers de 10% sur la quasi-totalité des importations, puis de les porter à 34% pour les produits chinois et 20% pour ceux de l’UE.
Les marchés financiers en chute libre
La nervosité a gagné les indices boursiers mondiaux. À Tokyo, la bourse a cédé 2,75%, tandis que Londres accusait une baisse de 4,95%. Les places financières chinoises n’ont pas ouvert, jour férié oblige. Outre-Atlantique, la tendance était tout aussi morose avec le Dow Jones qui abandonnait 3,95% et le Nasdaq qui plongeait de 4,84%. Les matières premières n’ont pas été épargnées par cette onde de choc, le cuivre et le pétrole s’effondrant d’environ 7%.
Trump affiche son optimisme malgré la tourmente
Alors que les marchés vacillent, Donald Trump conserve sa ligne de conduite. Sur Truth Social, le président américain a balayé la riposte chinoise d’un revers de main, écrivant en lettres capitales que Pékin avait « paniqué » et commis une erreur stratégique.
Loin de s’alarmer face à l’effondrement des indices, Trump encourage même à l’opportunisme financier, affirmant sur son réseau social que le moment était idéal pour s’enrichir davantage.
Signe de sa décontraction apparente face à la situation, le président s’est ensuite rendu à son club de golf floridien, suggérant par ce comportement que la tourmente économique mondiale ne nécessitait pas, à ses yeux, de gestion de crise immédiate.
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