Performance économique au Maghreb : ce pays dépasse les attentes début 2025

Au premier trimestre 2025, l’économie algérienne affiche une performance solide, avec une croissance de 4,5%, marquée par des résultats positifs dans plusieurs secteurs clés. Cette progression est particulièrement notable par rapport à la même période de l’année précédente, où la croissance était de 4,2%. Les experts attribuent cette dynamique à une combinaison d’éléments, dont la diversification progressive de l’économie et les bons résultats dans l’agriculture, l’industrie et les services.

Les moteurs de la croissance économique

La solidité de l’économie algérienne au début de l’année 2025 repose sur plusieurs secteurs, dont l’agriculture, l’industrie manufacturière et les services. En particulier, l’agriculture a enregistré une croissance de 6,1%, largement soutenue par une récolte céréalière exceptionnelle et l’amélioration des filières agricoles à forte valeur ajoutée. Ce secteur, en forte progression par rapport à l’année précédente, illustre la volonté de l’Algérie de réduire sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.

Le secteur industriel a également joué un rôle crucial, avec une hausse de 5,5%, contre 2,3% au premier trimestre de 2024. Des sous-secteurs comme les industries alimentaires, du cuir et des chaussures, ainsi que les produits minéraux non métalliques, ont contribué de manière significative à cette performance. Le secteur des services a enregistré une forte accélération, avec une hausse de 5,3%, soutenue par des secteurs comme le commerce, les transports et les hôtels. Le commerce, en particulier, a enregistré une croissance de 8,9%, ce qui témoigne de la reprise des échanges et de la consommation intérieure.

Les défis persistants : Les hydrocarbures en déclin

Cependant, la performance de l’économie algérienne n’a pas été entièrement uniforme. Le secteur des hydrocarbures, traditionnellement moteur de l’économie nationale, a montré des signes de faiblesse. En effet, les activités liées à l’extraction d’hydrocarbures ont diminué de 1,5%, tandis que le raffinage et la cokéfaction ont enregistré une baisse plus importante de 5,5%. Cela marque une divergence par rapport aux performances positives observées dans d’autres secteurs. Le déclin des exportations d’hydrocarbures, qui ont chuté de 2,9%, constitue un autre signal préoccupant pour l’économie algérienne, qui reste fortement tributaire de ses ressources naturelles.

Perspectives et implications pour l’avenir

Si la croissance des secteurs non liés aux hydrocarbures est prometteuse, le défi pour l’Algérie reste de maintenir et d’élargir cette diversification économique. En dépit des progrès dans l’agriculture et l’industrie, l’économie reste vulnérable aux fluctuations des prix des hydrocarbures. La faiblesse du commerce extérieur, marquée par une accélération des importations (+24%) et une contraction des exportations (-3,8%), notamment dans les hydrocarbures, soulève des interrogations sur la soutenabilité à long terme de cette trajectoire.

Pour l’avenir, il sera essentiel pour l’Algérie de renforcer ses efforts de diversification, d’investir dans de nouveaux secteurs à fort potentiel et de stimuler l’exportation de biens et services non pétroliers. Le pays pourrait tirer profit de ses secteurs industriels en pleine expansion et de son commerce extérieur croissant dans certains domaines, mais la dépendance persistante aux hydrocarbures demeure un facteur de risque à surveiller de près.

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