SIDA: un grave danger plane après la décision radicale de Trump

L’arrivée au pouvoir du président Trump, aux États-Unis, s’est accompagnée d’une série d’annonces et de mesures visant à réduire les dépenses américaines. La participation à certains programmes a donc été brutalement stoppée. C’est notamment le cas du financement de la part de Washington, dans la lutte contre le VIH/SIDA. Or, cela pourrait bien entraver les efforts entrepris depuis des années, au point même que l’épidémie ne reparte.

Les projections scientifiques révèlent des conséquences alarmantes : une réduction de 83 % du financement américain pourrait entraîner jusqu’à 14 millions de décès supplémentaires d’ici à l’année 2030. Ces chiffres démontrent deux choses. Premièrement, l’importance du financement de la recherche, pour continuer à prévenir, accompagner, soigner. De l’autre, l’ampleur d’une catastrophe médicale à venir si Washington poursuivait dans cette direction.

20 ans de recherches et de progrès sont menacés

C’est pourquoi, face à ces risques, l’Onusida, l’organisme onusien chargé de chapeauter la lutter contre cette maladie, a décidé de tirer la sonnette d’alarme. Grâce aux travaux entreprise depuis plusieurs années, plus de 31 millions de personnes bénéficient de traitements antirétroviraux à travers le monde. Mieux encore, la mortalité liée au virus a diminué de moitié depuis 2010.

Ces chiffres sont plus qu’encourageants. Ils représentent, à eux seuls, la réussite collective mondiale de la lutte contre cette maladie. Problème, tout cela est remis en question. Et les premiers chiffres laissent déjà craindre le pire. Par exemple, au Nigeria, les traitements préventifs ont déjà diminué de 85 % au cours des premiers mois de 2025.

Les pays concernés se débrouillent tant bien que mal

Face à une situation d’urgence sanitaire, les pays les plus concernés par les coupes de ces aides, tentent de s’adapter. L’Afrique du Sud, pays en première ligne (et qui dispose actuellement de relations plus que tendues avec Washington) finance désormais, à hauteur de 77 %, ses traitements anti-sida.

Pretoria a aussi augmenté de 5,9 % ses dépenses de santé dédiées à cette lutte. Mais les pays les plus pauvres vont devoir trouver des financements, d’une autre manière. Une situation grave, qui fait que l’objectif d’éradiquer le sida comme menace de santé publique d’ici à l’année 2030 semble compromis.

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