En Guinée équatoriale, rares sont les hauts responsables qui ont autant défrayé la chronique que Baltasar Ebang Engonga. Ce nom a circulé dans toute la sous-région en 2024, lorsque plusieurs vidéos intimes le mettant en scène avaient inondé les réseaux sociaux. Cette affaire avait provoqué une onde de choc jusque dans les cercles du pouvoir, tant les images concernaient aussi des proches de dignitaires du régime.
Un an après ce tumulte médiatique, c’est sur le terrain judiciaire que l’ancien haut fonctionnaire refait surface. Selon JeuneAfrique , Baltasar Ebang Engonga vient d’être condamné à huit ans de prison pour détournement de fonds. En plus de cette peine ferme, il devra s’acquitter d’une amende estimée à 125,4 millions de francs CFA.
Cette nouvelle étape marque une double disgrâce. D’un côté, l’affaire des sextapes a fragilisé son image et mis en lumière l’étendue des fractures au sein de l’élite équato-guinéenne. De l’autre, la condamnation pour détournement de fonds vient rappeler la persistance des soupçons de corruption qui entourent plusieurs personnalités du pays.
Au-delà du personnage, le cas de Baltasar interroge la gouvernance en Guinée équatoriale. Les scandales sexuels qui l’ont propulsé au centre de l’attention ont révélé une face cachée des rapports de pouvoir. Sa condamnation judiciaire, elle, s’inscrit dans une lutte encore inachevée contre l’enrichissement illicite et le manque de transparence dans la gestion des deniers publics. Avec ce jugement, la carrière de Baltasar Ebang Engonga semble définitivement compromise. Mais le feuilleton qui l’entoure n’est sans doute pas encore terminer.
