Membre actif de l’alliance OPEP+ depuis sa création, l’Algérie joue un rôle constant dans les négociations visant à réguler l’offre mondiale de brut. Forte de son positionnement stratégique en Afrique du Nord et de son engagement dans les mécanismes de coordination énergétique, elle participe régulièrement aux ajustements décidés collectivement par le groupe. À ce titre, Alger a validé, ce 3 août 2025, une nouvelle augmentation de sa production dans le cadre des discussions ministérielles menées par visioconférence.
Une décision collective face à une demande en mutation
La réunion, qui a rassemblé huit pays membres de l’alliance, a abouti à une augmentation globale de 547 000 barils par jour à compter de septembre 2025. Cette décision vise à répondre à l’évolution attendue de la demande mondiale, portée notamment par la reprise de l’activité industrielle en Asie et par les besoins énergétiques croissants des économies émergentes.
La contribution de l’Algérie à cet ajustement s’élève à 11 000 barils supplémentaires par jour. Un volume modeste, mais significatif, dans un contexte où les équilibres de marché restent sensibles et où chaque baril peut influencer les prix internationaux.
Évaluation des engagements et mécanismes de contrôle
Outre l’annonce de la hausse, les ministres ont procédé à l’analyse du marché pétrolier actuel, marqué par une volatilité modérée, et ont évalué les résultats des réductions volontaires mises en œuvre depuis avril 2023. Des mécanismes ont également été discutés pour compenser d’éventuels excédents de production, un enjeu récurrent dans la dynamique de l’alliance.
L’objectif reste de préserver la stabilité des cours du brut tout en maintenant une certaine flexibilité, afin de s’adapter aux évolutions conjoncturelles sans créer de déséquilibres majeurs.
L’Algérie entre discipline collective et impératifs nationaux
La décision de l’Algérie de participer à cette augmentation s’inscrit dans une logique de coopération équilibrée. Le pays, dont l’économie demeure largement dépendante des recettes pétrolières, veille à préserver ses intérêts tout en respectant ses engagements vis-à-vis de ses partenaires de l’OPEP+.
Cette participation traduit également une volonté d’assurer une présence constante dans les négociations énergétiques internationales, à un moment où le paysage géopolitique évolue rapidement et où la diversification des sources d’approvisionnement devient un enjeu stratégique pour plusieurs grandes puissances.
Une alliance confrontée à des défis structurels
Au-delà de cette décision conjoncturelle, l’OPEP+ reste confrontée à des enjeux de long terme : adaptation à la transition énergétique, intégration de nouveaux acteurs sur le marché du brut, et nécessité de maintenir une coordination étroite entre ses membres malgré des intérêts parfois divergents.
Dans ce cadre, la réunion du mois d’août marque un nouvel épisode d’une stratégie d’ajustement progressif, visant à anticiper les chocs éventuels sans rompre l’équilibre fragile entre offre et demande. Les prochains mois seront scrutés de près, à mesure que les effets de cette augmentation se répercuteront sur les marchés internationaux.



