Pour la première fois depuis longtemps, le Sénégal avait pu atténuer une partie de son déficit commercial grâce aux revenus tirés de l’exportation de pétrole brut. Cette nouvelle source de recettes, portée par le gisement offshore de Sangomar, constitue un véritable tournant économique. Au premier semestre 2025, les ventes à l’étranger ont généré 991 millions de dollars, soit environ 567,2 milliards de FCFA. Les chiffres fournis par Woodside, opérateur du champ, montrent une progression régulière : 481 millions de dollars au premier trimestre, suivis de 510 millions au second. Ces flux financiers offrent un bol d’air au budget national et renforcent la position du pays sur les marchés de l’énergie.
Un rythme soutenu sur le pétrole et le gaz
En juillet 2025, 2,98 millions de barils de pétrole brut et 336 961 m³ de gaz naturel liquéfié ont été expédiés, selon les données du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Pour Sangomar, l’objectif annuel reste fixé à 30,5 millions de barils, un volume qui, s’il est atteint, confirmerait la capacité du Sénégal à maintenir un rythme compétitif sur la scène internationale.
Du côté du gaz, le projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) monte en puissance, multipliant les opérations pour préparer des expéditions régulières. Cette montée en régime simultanée sur les deux ressources permet au pays de diversifier ses revenus et de sécuriser ses parts de marché.
Des perspectives renforcées sur le marché mondial
La combinaison d’exportations pétrolières solides et d’un démarrage dynamique dans le gaz naturel liquéfié donne au Sénégal un profil énergétique en pleine ascension. Avec des gisements en eaux profondes offrant des volumes compétitifs, le pays s’installe progressivement parmi les fournisseurs crédibles, capables de répondre à une demande mondiale en mutation.
Les prévisions, si elles se confirment, pourraient soutenir des investissements stratégiques, réduire la dépendance aux importations et renforcer la souveraineté énergétique. Encore faut-il que la gestion des revenus et la stabilité réglementaire accompagnent ce décollage, afin que les bénéfices ne se diluent pas dans les aléas du marché ou les fragilités internes.



