Poursuivi pour plusieurs infractions liées à la sécurité nationale, Pape Malick Ndour a été entendu cette semaine par la Section de recherches de la gendarmerie. Il était accusé d’actes susceptibles de compromettre la stabilité de l’État et de jeter le discrédit sur les institutions. Selon 7TV, l’ancien ministre a été libéré et n’est plus sous le coup d’aucune charge. Cette affaire, très commentée, intervient dans un climat politique tendu marqué par de vifs débats sur la liberté d’expression et la responsabilité publique.
Une série d’accusations avant la levée des poursuites
Les autorités judiciaires avaient visé Pape Malick Ndour pour des faits qualifiés de « manœuvres de nature à compromettre la sécurité de l’État », conformément à l’article 80 du Code pénal sénégalais. Les chefs d’accusation portaient notamment sur le trouble à l’ordre public, l’appel à l’insurrection, et l’atteinte au moral des forces armées et des populations. Des accusations lourdes qui avaient conduit à son audition par la Section de recherches de Colobane.
Selon des sources proches du dossier relayées par 7TV, l’ancien ministres de la jeunesse a finalement été relâché sans qu’aucune poursuite ne soit retenue contre lui. La journaliste Maimouna Ndour Faye, citée par BuurNews, a confirmé que Pape Malick Ndour avait quitté les locaux de la gendarmerie et retrouvé la liberté. Cette issue rapide met temporairement fin à plusieurs jours de spéculations sur une éventuelle détention prolongée.
Une affaire politique et judiciaire à forte portée symbolique
Ce dossier trouve son origine dans une série de démarches judiciaires entamées depuis le week-end dernier. Des plaintes, dénonciations et correspondances adressées au Ministère de la Justice faisaient état de propos attribués à Pape Malick Ndour, perçus comme un appel à « renverser le régime actuel ». Ces déclarations auraient conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire, rapidement suivie d’une audition. Cette séquence judiciaire a suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique, certains y voyant un test pour la nouvelle orientation des libertés publiques.
Sur le plan juridique, l’article 80 du Code pénal, souvent invoqué dans des affaires liées à la sûreté nationale, réprime sévèrement tout acte pouvant porter atteinte à la stabilité de l’État ou au moral des forces armées. Plusieurs observateurs estiment que la décision de libérer Pape Malick Ndour sans charges vise à apaiser les tensions tout en réaffirmant la primauté de la procédure légale.
L’ancien membre du gouvernement, désormais libre de ses mouvements, n’a pour l’instant pas réagi publiquement à ces développements. Son entourage indique qu’il compte « prendre la parole au moment opportun ».


