Le Maroc renforce ses capacités dans le domaine des drones grâce à un partenariat stratégique avec Israël. Plusieurs cadres des Forces armées royales (FAR) suivent actuellement un programme de formation au siège de l’entreprise israélienne BlueBird Aero Systems, reconnue pour ses drones tactiques et ses appareils à usage militaire. Cette formation vise à transférer aux ingénieurs et techniciens marocains le savoir-faire nécessaire à la production du drone kamikaze SpyX, un modèle déjà testé à deux reprises sur le sol marocain.
Ce passage en Israël constitue une étape cruciale avant la mise en service prochaine de l’usine BlueBird au Maroc. L’objectif est clair : doter le pays d’une autonomie industrielle dans la fabrication et la maintenance de systèmes de drones, un secteur devenu central dans les stratégies de défense modernes. En accueillant cette formation, le Maroc cherche à consolider un partenariat déjà actif dans plusieurs domaines de la sécurité et de la défense.
Maroc–Israël : des liens militaires qui se sont rapidement renforcés
Depuis la normalisation des relations diplomatiques en 2020, Rabat et Tel-Aviv ont multiplié les initiatives dans le champ militaire. Des accords de coopération ont été signés, couvrant la cybersécurité, la défense aérienne et le renseignement. Des délégations de haut rang se sont rendues à plusieurs reprises dans les deux pays, marquant une volonté commune d’échanges techniques et de transfert d’expertise.
L’industrie des drones s’est rapidement imposée comme l’un des piliers de cette collaboration. Pour le Maroc, cette coopération répond à un double objectif : moderniser son arsenal tout en développant une capacité nationale de production technologique. Israël, de son côté, y trouve un partenaire stable et un terrain d’expérimentation pour ses équipements dans la région du Maghreb
