Le rappeur français Zola, âgé de 26 ans, a été mis en examen et placé en détention provisoire à la suite d’une affaire de séquestration et de violences aggravées. Selon un communiqué du procureur de Meaux, trois autres personnes sont également poursuivies dans le cadre de cette enquête, toutes suspectées d’avoir participé à l’agression d’un jeune fan âgé de 19 ans qui s’était rendu au domicile de l’artiste en Seine-et-Marne pour tenter de prendre une photo avec lui. L’incident, relaté par Le Parisien, révèle l’ampleur des violences subies par la victime.
Séquestration et maltraitances au domicile de Zola
D’après le communiqué officiel, le jeune homme a été contraint de rester enfermé dans la cave de la maison du rappeur après avoir été agressé. Pendant près de deux heures, il a été frappé à plusieurs reprises (coups de poing et coups de pied), insulté et menacé verbalement. Ses vêtements ont été incendiés, son téléphone volé et sa voiture endommagée. Dans un moment particulièrement inquiétant, un pistolet a été pointé sur sa tête, puis introduit dans sa bouche.
Le procureur a précisé que les auteurs faisaient référence à l’origine ethnique de la victime, lui assurant qu’ils ne craignaient pas de conséquences pour ces actes. Ces violences ont entraîné pour la victime une incapacité totale de travail somatique de six jours et une incapacité psychologique de 35 jours, selon Le Parisien.
Enquête et procédure judiciaire
L’agression remonte au 6 novembre, lorsqu’un groupe de fans s’est rendu au domicile de Zola. Le rappeur, de son vrai nom Aurélien N’Zuzi Zola, s’est fait connaître dans le rap français grâce à son style trap et ses albums à succès, Cicatrices (2019) et Survie (2020). Après avoir débuté dans le groupe Osiris, il s’est imposé en solo comme l’un des jeunes artistes les plus écoutés en France, cumulant des millions de streams. Selon le communiqué du procureur, un individu cagoulé et manifestement armé est sorti de la propriété, effrayant plusieurs admirateurs. L’un d’entre eux est resté sur place et a alors été confronté aux premières violences.
Zola et les trois autres suspects ont choisi de ne pas répondre aux questions ou de contester les accusations, malgré des éléments jugés clairs, notamment des échanges téléphoniques entre les protagonistes. Le rappeur a été placé en détention provisoire pour quatre jours afin de préparer sa défense, le débat contradictoire étant prévu pour le mercredi 26 novembre. Les accusations incluent séquestration, vol, détention d’arme non autorisée, dégradation de biens et violences aggravées par plusieurs circonstances : usage ou menace d’une arme, dissimulation du visage, réunion d’individus et appartenance de la victime à une ethnie, une race, une nation ou une religion.



